Le 22 novembre à venir, il se tiendra au Burkina Faso un double scrutin présidentiel et législatif. En prélude à cela, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a organisé un grand meeting le 15 novembre 2020 au stade municipal Issoufou Joseph Conombo dans l’objectif de convaincre l’électorat. Radars Info Burkina y était.
Au stade municipal, le parti du Lion a été honoré de la présence de nombreux chefs traditionnels, des cadres du parti et d’artistes musiciens nationaux et internationaux tels qu’Hawa Boussim, Jean Zoé et le groupe congolais Extra Musica. C’est dans un stade plein à craquer que le candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré, a fait son entrée.
Ce meeting a été l’occasion pour les candidats de l’UPC aux législatives et leur président d’inviter leurs militants à voter pour le parti aux législatives comme à la présidentielle. « Si vous votez l’UPC, nous pourrons vivre dans la quiétude dans le pays », a lancé le maire de Komsilga, Issouf Nikiéma.
Prenant la parole, Zèph a dit au public que s'il a décidé de se porter candidat à cette présidentielle, c'est parce qu'il trouve que le gouvernement actuel est incompétent. «Zéro en cinq ans dans toutes les rubriques, que ce soit dans la lutte contre l’insécurité, la promotion de la réconciliation nationale, la lutte contre le chômage des jeunes, la promotion des femmes ou dans la lutte contre la corruption », a-t-il martelé.
C’est pourquoi, selon lui, le Burkina Faso a besoin d’une nouvelle équipe dirigeante qui mettra en place un programme ambitieux. Le candidat Diabré entend alors, s’il est élu président au soir du 22 novembre, remédier aux problèmes actuels du pays. A cet effet, la lutte contre le terrorisme va constituer l’une des premières « urgences des actions » de M. Diabré, qui croit d’ailleurs que l’action militaire seule n’a jamais permis de vaincre le terrorisme.
« On le voit bien en Afghanistan avec les Talibans. Depuis 30 ans, on n’arrive pas à résoudre le problème par l’action militaire », a-t-il fait savoir, tout en proposant d’autres actions en plus de celles militaires. Il a ajouté qu’il entend régler le problème du terrorisme d'une manière différente que le MPP.
En outre, le candidat Diabré veut œuvrer pour le retour des exilés politiques au pays « D’ailleurs sous ma houlette, en tant que président du chef de file de l’opposition (CFOP), nous avons adressé une lettre au président du Faso dans laquelle nous décrivons notre vision et les étapes qui devraient nous amener à une réconciliation nationale ».
Par ailleurs, le porte-étendard de l'UPC a attiré l'attention sur des risques de fraude électorale en ces termes : « Nous avons eu des informations qui nous alarment sur des possibilités de fraude électorale. Un de nos amis a capté un message où on a l’intention de demander aux haut-commissaires et aux préfets d’envoyer la liste des gens qui sont dans les Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI) et dans les Commissions électorales communales indépendantes (CECI). »
Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)