Le ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement a tenu un point de presse ce jeudi 5 mars 2020 pour, dit-il, compléter les informations sur la décision portant affectation de 322 fonctionnaires exerçant auparavant à la Radio télévision du Burkina (RTB) et de 48 agents exerçant précédemment aux Editions Sidwaya.
322 agents de la Radio télévision du Burkina (RTB) et 48 des Editions Sidwaya étaient en situation administrative irrégulière. Ce sont ces agents qui ont été déclarés affectés à compter du 1er mars 2020. C’est en tout cas la principale information donnée lors du point de presse tenu ce jeudi 5 mars 2020 par la secrétaire générale du ministère de la Communication.
Selon la SG Hortense Zida, il y a trois types de situations irrégulières concernant ces agents : il y a ceux affectés dans les Etablissements publics de l’Etat (EPE) sans acte de détachement, ceux dont le délai du détachement est échu sans qu’aucun acte de renouvellement ait été pris et, enfin, il y a le cas de ces agents qui, bien qu’exerçant dans des EPE, continuent d’être payés par la solde centrale ; chose contraire à l’esprit et à la lettre de l’article 132 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique. L’article 128 dudit statut dispose que le détachement ne peut excéder cinq ans. Toutefois, il est renouvelable mais pas de façon tacite. « Le Secrétariat général du ministère prendra toutes les dispositions nécessaires pour permettre le retour des agents concernés dans les structures centrales et déconcentrées du ministère », a affirmé Mme Zida. Il ne s’agit nullement, a-t-elle tenu à préciser, d’un licenciement ou d’une réplique au mouvement d’humeur engagé par le SYNATIC, mais plutôt d’un processus de régularisation de la situation de ces agents.
Concernant les erreurs qui se sont glissées dans le processus de régularisation, la SG assure qu’elles seront corrigées. A en croire la SG du ministère de la Communication, son département a décidé, depuis 2019, de « mettre de l’ordre » dans la situation administrative de ces agents au regard des nombreuses difficultés rencontrées dans la gestion de fin de carrière de certains d’entre eux. Répondant à la question de savoir si la RTB pourra fonctionner après un déploiement aussi massif d’agents, le directeur général de la RTB, Pascal Y. Thiombiano, a affirmé qu’en tant que DG, une de ses missions est de veiller au fonctionnement de cette structure. « J’en profite pour répondre à ceux qui disent qu’on force certains agents ou qu’on les paye pour faire le service ; si j’avais ce moyen, il n’allait jamais y avoir de rupture d’antenne », a-t-il souligné. Et de terminer en souhaitant que les choses s’arrangent très vite car sinon, il sera difficile de fonctionner ainsi. « Il ne s’agit pas là d’épiloguer sur l’opportunité ou non de cette mesure ; c’est une mesure d’épurement et de régularisation des carrières des agents », a lancé Mme Zida à l’endroit d’un journaliste qui s’interrogeait sur l’opportunité de la mesure. Elle a terminé en réaffirmant l’entière disponibilité de son département et de l’ensemble de ses collaborateurs à entretenir un esprit de dialogue et de concertation au bénéfice du développement du ministère.
Obissa