La santé du général de Brigade Djibril Bassolet était au cœur de la conférence de presse de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) ce vendredi 13 septembre 2019. Mamoudou Dicko et ses camarades ont appelé le président du Faso à préserver la vie de Bassolet et à user de tout son poids afin de l’autoriser à aller se soigner.
Sa santé était aussi l’un des sujets qui a marqué les débats tout au long du procès du putsch manqué de septembre 2015. En rappel, Djibril Bassolet avait bénéficié d’une évacuation sanitaire en Tunisie le 5 mai 2019, mais selon Mamoudou Dicko, ses soins ont été prématurément interrompus. « Monsieur Djibril Bassolet, devait repartir en Turquie le 10 mai 2019 pour poursuivre ses soins. Et cela conformément à ce qui avait été promis par les plus hautes autorités du pays. Malheureusement, il s’est vu opposer un refus du gouvernement par la non-approbation jusqu’à ce jour de sa requête malgré la non-objection du tribunal militaire à son évacuation», a-t-il déclaré.
Un refus que la NAFA qualifie d’acte de torture. «Nous estimons aujourd’hui, en tant que parti politique, que le refus de permettre à un quelconque prisonnier, soit-il Djibril Bassolet ou pas, souffrant de grave maladie, d’avoir des soins médicaux appropriés à son mal est une privation de son droit à la santé, une torture, un acte délibéré de cruauté, un assassinat politique prémédité », a ajouté Mamoudou Dicko.
Pour les conférenciers du jour, au-delà du fait que Djibril Bassolet est condamné en première instance par la justice, nonobstant les appels en cours, sa vie mérite d’être protégée et préservée. « Nous déplorons aujourd’hui que le Burkina sous la gouvernance du président Kaboré arrive à un tel niveau de répression froide. Nous pensons que personne ne voudra que son nom soit cité comme étant le responsable du malheur qui pourrait advenir au général Djibril Bassolet », ont-ils déploré.
Le parti proche de Djibril Bassolet a également appelé le président du Faso et son gouvernement à plus d’humanisme. « Nous lui demandons, et nous pensons qu’il entendra nos cris de cœur, qu’il use de tout son poids afin de prendre toutes les mesures pour permettre au citoyen Bassolet de préserver sa vie. Qu’il l’autorise à aller se soigner pour revenir faire face à ce qu’on pourrait lui reprocher », ont ajouté les orateurs du jour.
En rappel, Djibril Bassolet a été arrêté, jugé et condamné pour son implication dans le putsch de septembre 2015. Il avait bénéficié d’une liberté provisoire avant d'être réincarcéré à la MACA à la prononciation du verdict du putsch, pour purger une peine de 10 ans de prison ferme.
Péma Néya