Ce jour 13 septembre 2019 est la date prévue pour le sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel sur l’énergie dans la capitale burkinabè sous le thème : « Exploiter l’énergie solaire pour le développement socio-économique des pays du G5 Sahel ». En cette matinée s’est tenue une rencontre technique préparatoire des ministres de l’énergie de ces Etats en présence du secrétaire permanent du G5 Sahel, du vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) en charge du secteur de l’énergie ainsi que d’autres partenaires au développement.

«Dès la création du G5 Sahel, le 16 février 2014 à Nouakchott en Mauritanie, nos pays ont résolument affiché leur détermination à promouvoir le développement économique et social et de faire de la lutte contre le terrorisme leur cheval de bataille. D’où l’adoption, en septembre 2016, du document de la ‘’stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel’’. La réflexion du présent sommet porte sur la mise en œuvre d’une des composantes de ladite stratégie, à savoir le développement des infrastructures », a déclaré le Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’Energie du Burkina Faso, dans son mot d’ouverture de  la rencontre.

Selon lui, le système énergétique des pays d’Afrique et principalement de ceux du G5 Sahel évolue sous l’influence de plusieurs facteurs politiques, socio-économiques, techniques et environnementaux. Ces pays sont confrontés à une évolution croissante de la demande d’énergie, à une raréfaction des sources d’énergies fossiles, à une hausse continue du prix lié à l’instabilité persistante dans les principales zones de production d’énergie fossile, aux changements climatiques redoutés et à la dégradation continue de l’environnement. Le taux d’électrification dans l’ensemble des pays du G5 Sahel est d’environ 20%. Un chiffre deux fois inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne et quatre fois inférieur à la moyenne mondiale.

« Face à cette situation, l’innovation est un facteur-clé de développement du secteur électrique. Il faut trouver des solutions innovantes pour réduire le coût des énergies nouvelles, améliorer l’efficacité des appareils et numériser les infrastructures. C’est dans la perspective de relever le défi de la transition énergétique, amorcée en 2016 avec l’adoption du document de la ‘’stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel’’, que nous avons tous décidé de mener la réflexion lors de ce sommet du G5 Sahel sur l’initiative Desert to Power », explique-t-il.

L’initiative Desert to Power vise à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes, dont 90% seront alimentées par des systèmes solaires décentralisés hors réseau.

« Cette rencontre technique préparatoire a pour objet d’exposer à la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel les ambitions et actions de l’imitativité « Desert to Power » afin d’obtenir l’appui politique nécessaire pour renforcer la synergie d’action entre les parties prenantes sur la mobilisation des financements de la BAD et d’autres partenaires au développement pour la réalisation de  cette initiative dans les pays du G5 Sahel », précise le ministre.

A noter que les résultats des travaux des ministres seront soumis à la conférence des chefs d’Etat.

Aly Tinto (Stagiaire)