A la suite des manifestations contre les résultats des sénatoriales, le président Félix Tshisekedi a décidé de suspendre l’installation du nouveau Sénat et de repousser la tenue de l’élection des gouverneurs de province.
Le ministre de l’Intérieur, Basile Olono, a indiqué à la presse que trois importantes mesures ont été prises lundi par le président Félix Tshisekedi, lors de la réunion interinstitutionnelle.
Ces mesures ont été saluées par certaines ONG des droits de l’Homme, à l’instar de l’ASADHO. Pour Jean-Claude Katende, membre de l'ASADHO, le président Félix Tshisekedi a agi en véritable garant du bon fonctionnement des institutions de l’Etat.
Samedi (16.03.19) des manifestations ont éclaté à Kinshasa et Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental après la publication des résultats des sénatoriales qui ont donné le FCC de l’ancien président Joseph Kabila largement vainqueur du scrutin. Alors que tous les autres partis réunis n’auraient recueilli que moins de 20% des sièges.
Sous la pression de ses militants, les leaders de l’UDPS, parti du président Félix Tshisekedi, ont exigé l’annulation des résultats.
Félix Tshisekedi s’est dit trahi par les députés provinciaux de son parti. La coalition de Joseph Kabila avait mis en garde dimanche (17.03.19) l’UDPS concernant l’idée d’une éventuelle annulation des scrutins indirects.
L’élection des sénateurs a été entachée par de nombreuses allégations de corruption. Avant la tenue du scrutin, plusieurs candidats se sont ainsi retirés en dénonçant le monnayage des voix.
Source : https://www.dw.com/fr/suspension-du-nouveau-s%C3%A9nat-en-rdc/a-47968866