Le président de l’Union Nationale des sociétés de coopératives des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB), Bihoun BAMBOU, s’est prononcé sur la campagne 2017-2018 et au sujet du non remboursement des dettes contractées par les producteurs selon une invite de l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ). C’était en marge d’une conférence de presse animée par l’UNPCB ce vendredi 16 février 2018 à son siège à Bobo-Dioulasso.
Radars Info Burkina : Comment expliquez-vous la mauvaise campagne 2017-2018 dans les champs de coton au Burkina ?
Bihoun BAMBOU : Par rapport à la mauvaise campagne cotonnière de cette année, il n’y a qu’en vérité Dieu qui en connait la cause exacte. S’il n’y avait que le coton qui n’avait pas un bon rendement, on pouvait se poser des questions. Mais, il y a aussi le maïs qui connait la même situation. Donc on ne peut rien dire. La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) est actuellement sur le terrain en train de faire le point des crédits auprès des producteurs pour que nous sachions le montant exact des crédits. Nous avons rencontré la SOFITEX qui nous a fait savoir que les difficultés connues durant cette campagne agricole sont inquiétantes. Mais, comme vous le savez, à tout problème, il y a des solutions. Nous y travaillons, parce que notre mission exige de nous d’être proche des préoccupations des producteurs de coton.
RIB : L’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ) a invité les cotonculteurs du Burkina Faso à ne pas rembourser les dettes contractées à travers l’achat des intrants qu’ils remettent en cause dans la productivité durant la campagne écoulée. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
BB : L’ODJ est venue nous dire qu’elle ne voudrait pas que les crédits contractés au titre des semences, des engrais et des insecticides, en somme des intrants, soient remboursés. Nous leur avons dit que le message était entendu mais que nous nous ne devrions pas prendre de décisions hâtives sans consulter nos membres et notre base. Au terme d’une réunion de concertation, l’UNPCB a estimé que les producteurs des différentes provinces du pays n’ont pas reçu les mêmes types d’intrants. Il serait donc injuste d’exiger de tous les cotonculteurs qu’ils ne remboursent pas les prêts concédés. Il faudrait plutôt demander l’indulgence des sociétés cotonnières et du gouvernement au sujet du mode de remboursement des dettes vu que la campagne 2017-2018 a été particulièrement difficile.
Propos recueillis par Yéssy BAKO, correspondant de Radars Info Burkina à Bobo-Dioulasso.