La Semaine nationale de la culture (SNC) n’est pas exclusivement réservée aux adultes. Les enfants également y prennent part à travers leur participation à diverses activités culturelles. Pour la 19e édition de la SNC, le comité d’organisation a prévu d’initier plus de cinq cent (500) enfants à des expressions culturelles telles que la danse et la musique traditionnelle, le dessin, la peinture et le théâtre. Un pari difficile à gagner au regard de plusieurs facteurs, mais pas impossible. Pour y arriver, la vingtaine de membres du comité d’organisation peut compter sur l’appui de personnes extérieures.
Il est 10h ce mercredi 28 mars lorsque nous franchissons le portail de l’Espace rencontre jeunesse de Dafra de Bobo-Dioulasso. Nous apercevons alors une multitude d’enfants constitués en groupes de travail avec leurs encadreurs. Ces derniers ont pour mission de les initier à certaines expressions culturelles comme la danse, la musique traditionnelle et le théâtre. Pour y arriver, ils développent des stratégies pour capter l’attention des apprenants. « Nous sommes des habitués, nous sommes de l’Association des conteurs de Bobo. On travaille régulièrement avec les enfants, on connait les techniques. Mon collègue est aussi animateur, on connait les techniques pour attirer l’attention des enfants, les rendre sages et bien travailler avec eux », explique Amadou TRAORE, formateur en conte. Gervais NOMBRE, comédien, lui aussi, a l’habitude de travailler avec les enfants. Pas donc étonnant que les enfants s’intéressent à son exercice. « Je ne sais pas comment l’expliquer, c’est mon métier. Quand on a l’habitude de travailler avec les enfants, et qu’on a l’habitude de faire du théâtre, cela devient facile. Là, nous sommes en train de faire des jeux d’éveil pour avoir le sens d’orientation », ex^plique-t-il.
« Quand on travaille avec des enfants, des dispositions spécifiques sont prises »
Pour l’édition 2018 de la SNC, cinq cents (500) enfants, âgés de sept (7) à quinze (15) ans, participent aux différentes activités d’initiation artistique. Mais le profil des participants étant particulier, des dispositions spéciales sont prises par la vingtaine de membres du comité d’organisation, appuyés de volontaires extérieurs. « Au niveau de l’espace jeunesse de Dafra, la commission est à pied d’œuvre depuis quelque temps. Quand on travaille avec des enfants, il y a des dispositions particulières à prendre. C’est un public très sensible qu’il faut accompagner. Par rapport aux dispositions sanitaires, six (6) toilettes sont mises à la disposition des enfants sur le site. Par rapport au repas, il y a des sandwichs qui sont prévus pour eux. Ils sont bien préparés et bien emballés pour éviter tout risque de contamination. En plus, le personnel qui encadre ces enfants est professionnel. Par ailleurs, une ambulance mobile est mise à notre disposition afin de prendre en charge les malades. Quant aux sapeurs pompiers et à la brigade anticriminelle, ils veillent également au grain. Aussi, on veille à ce que les enfants ne soient pas dispersés pour pouvoir les maîtriser. On peut dire que les enfants sont en sécurité. On peut rassurer tout le monde que les enfants sont dans de très bonnes conditions », détaille Moussa Kafando, président de la Commission participation des enfants à la SNC.
Les enfants pour leur part apprécient bien l’initiative qui leur permet de s’amuser en apprenant. « J’apprends à faire beaucoup de jeux, comme le théâtre, le conte et la danse. Je suis très contente », se réjouit Kadidiatou OUATTARA, élève âgée de onze (11) ans.
Guy Resbron BARRY