Pour la 6e année consécutive, le festival pour la promotion de la culture « M’Ba-yir Reem » se tiendra du 13 au 15 décembre 2019 à Ouagadougou. En prélude à cette activité qui vise la valorisation de la culture burkinabè, le promoteur dudit festival, Désiré Wend-Kuni Simporé, a organisé, en partenariat avec l’INAFAC, une formation des élèves de l’école primaire Cissin-Nord A sur l’historique des instruments traditionnels.
Ce sont des élèves très enthousiastes qui ont pris part, en cette matinée du 16 novembre, à la séance de formation sur les instruments traditionnels. Pour Léon Dah, professeur chargé de musique traditionnelle à l’INAFAC, qui a assuré la session de formation, ce fut une aubaine pour les tout-petits de se familiariser avec ces instruments. En effet, le constat qui s’est dégagé au cours de la séance est que plusieurs apprenants n’avaient jamais vu certains de ces objets et n’en connaissaient pas l’appellation. Ce qui conforte le formateur du jour sur l’importance d’une telle initiative et lui fait affirmer que « ce type d’activité entre dans la construction de valeurs culturelles solides pour les plus jeunes, très souvent absorbés par la culture occidentale ». Les enseignants de l’établissement primaire ne diront pas le contraire, eux qui n’ont pas manqué de saluer l’initiative d’autant plus qu’elle permet aux enfants d’avoir une plus grande connaissance de la culture burkinabè. Ils ont d’ailleurs souhaité qu’elle soit pérennisée.
Pendant environ deux heures, le professeur de musique traditionnelle a entretenu ses élèves du jour sur le rôle et l’importance d’instruments de musique tels que le bendré (tam-tam prestigieux des majestés et de communication), la calebasse (utilisée dans le salou, le kiegba), le rudga (joué populairement dans les marchés par les personnes malvoyantes), les kièma (qui marquent le tempo musical), le balafon (très connu à l’Ouest), l’arc musical (qui est un des instruments traditionnels les plus connus dans les contes et légendes), le violon traditionnel, la flûte de berger (qui est un instrument de communication) et le goni des chasseurs. Désiré Wend-Kuni Simporé, promoteur du festival « M’Ba-yir Reem », s’est dit pleinement satisfait de l’activité eu égard au fait que l’objectif visé a été atteint, car la formation a permis aux enfants de connaître certains instruments ou d’en savoir un peu plus sur leur rôle et leur importance.
La 6e édition du festival « M’Ba-yir Reem » connaîtra son épilogue du 13 au 15 décembre avec au programme une compétition sur deux instruments, à savoir le bendré et le balafon le 13 décembre à l’ouverture du festival ; une soirée de contes autour du feu avec le conteur professionnel Boukaré Soutougou ; des prestations d’artistes ainsi qu’une rue marchande où l’on pourra trouver des mets locaux.
Armelle Ouédraogo