Audrey est une jeune artiste musicienne burkinabè passionnée de musique depuis son jeune âge. Titulaire d’un Bachelor en biochimie obtenu à l’Université du Québec à Montréal, c’est en 2016 qu’elle décide de se consacrer un peu plus à la musique en intégrant une formation musicale dénommée « Beyond A Crew », ce qui lui permet de se former comme choriste. Elle fait les chœurs pour des artistes tels que Dez Altino, Greg Burkimbila, Kenzo, à l’occasion du festival « Voix du Faso » organisé au Canada. A la faveur d’un retour au bercail en 2017, elle enregistre son premier single, « Music is a blessing », accompagné d’un clip vidéo en octobre 2018. Depuis lors, les choses s’enchaînent pour l’artiste musicienne, qui a à ce jour à son actif deux singles et un troisième qui verra le jour à la fin du mois d’octobre.
Sa passion pour la musique, Audrey l’a longtemps refoulée, la reléguant au second plan pour suivre les rêves tout tracés que ses parents avaient pour elle. Son Bac en poche en 2012, elle s’envole pour le Canada où elle poursuit des études de biochimie, couronnées par l’obtention d’un Bachelor. L’artiste est alors à la croisée des chemins, sentant un déphasage entre les études qu’elle avait faites et sa folle envie de suivre son instinct qui la poussait chaque jour un peu plus vers la musique. Malgré les réticences de ses parents, Audrey prend la décision de se consacrer entièrement à la musique et de mettre son cursus universitaire en stand-by. Elle enregistre alors un premier single, « Music is a blessing », grâce auquel elle suscite l’intérêt des mélomanes burkinabè, qui découvrent une jeune femme à la voix suave qui fait du reggae. Cette première « galette musicale » est suivie d’une deuxième, « Vida Loca », écrite en collaboration avec Amzy et sortie en 2019. L’artiste y traite des maux de la société tels les commérages, l’oisiveté et exhorte tout un chacun à vivre sa vie comme il l’entend sans se soucier du jugement des autres et à s’assumer. Entre musique urbaine, variété africaine, afro soul, reggae dancehall, Audrey s’inscrit dans un registre musical varié. Son identité africaine, elle l’assume fièrement, elle qui a décidé de se départir de tout artifice et de porter fièrement ses cheveux naturels. Une chose qui, dit-elle, lui a permis de renouer avec ses racines et de savoir où elle va.
Sa carrière, Audrey la prend très à cœur. C’est pourquoi elle continue de se former et de se perfectionner chaque jour, afin de conquérir définitivement le public burkinabè. Elle est aussi en pleine préparation de son prochain single, « Ego », qui sortira à la fin du mois d’octobre.Afin de mieux se faire connaître, elle entend, avec ce nouveau single, se présenter officiellement en organisant une conférence de presse suivie d’un mini-concert.
L’été 2020 devrait connaître la sortie de son premier album en préparation entre Ouagadougou et Montréal et dirigé par Red Star Studio qui assure une partie du management de sa jeune carrière. On y retrouvera des rythmes tels l’afrobeat, le dag-beat, inspiré du terroir dagara, ainsi que la présence d’instruments comme la guitare, la kora et le lunga. Elle compte, avec cet album, lancer sa carrière à l’international et organiser un concert pour permettre aux mélomanes de se délecter de ses différents tubes.
Des rêves, Audrey en a plein la tête et le plus fou de tous, c’est d’être un jour, en lieu et place des artistes étrangers, la tête d’affiche de la cérémonie d’ouverture ou de clôture du FESPACO, un festival qu’elle affectionne.
Armelle Ouédraogo