Au Burkina Faso, les concours de beauté font partie des activités en vogue. Des défilés de mode vestimentaire, de coiffures et d’accessoires sont régulièrement organisés à Ouagadougou. A ces défilés s’ajoutent des concours Miss Burkina et bien d’autres pour désigner les plus belles filles du pays. Radars Info Burkina s’est intéressé à la valeur ajoutée de ces concours de beauté pour la culture burkinabè.
Chaque année dans la capitale burkinabè, plusieurs activités de défilés de mode pour désigner et magnifier les belles filles du pays sont organisées. Ces concours se sont multipliés. Miss Burkina, Miss Université, Miss Siao, Miss CITHO, Miss Etalons, pour ne citer que ceux-là, sont ainsi autant de distinctions dont rêvent nombre de jeunes filles.
Si ces activités ont du succès, elles suscitent toutefois des polémiques au sein de l’opinion publique. La tenue olympique des filles lors de l’édition 2018 de Miss Burkina avait par exemple provoqué des commentaires sévères à l’encontre des filles et des promoteurs concernés.
Didier Zongo est responsable d’une agence de mode et également coach. Il encadre les candidates au concours Miss Burkina. Selon M. Zongo, outre la valorisation de la beauté féminine, un message est associé à cette activité. « C’est un concours qui est en train de prendre son envol au Burkina Faso et les esprits ne sont pas encore prêts à accepter un certain nombre de choses », fait-il remarquer.
Didier Zongo ajoute que les Miss véhiculent un message fort visant à sensibiliser les jeunes aux méfaits de l’incivisme. Le thème de l’édition 2019 de ce concours est d’ailleurs « Jeunesse et civisme au Burkina Faso ». En ces temps où l’incivisme juvénile est l’une des réalités les plus déplorées au pays des hommes intègres, associer beauté physique et beauté de l’esprit pour le vaincre est une contribution des Miss, selon le promoteur. Il indique par ailleurs qu’après la compétition, la Miss Burkina a un programme à travers lequel elle apporte sa contribution à la sensibilisation en rapport avec le thème ainsi que d’autres fléaux dans notre pays.
Didier Zongo a également souligné que la beauté est universelle et relative et que le Burkina Faso est présent au niveau sous-régional et même mondial à travers des Miss et des mannequins qui représentent valablement l’image et portent haut les couleurs du pays.
La mode fait partie de la culture d’un peuple, sa valorisation de façon décente conformément aux bonnes valeurs contribue donc à renforcer l’image du pays.
Pema Neya (Stagiaire)