« Mémoires et avenir du cinéma africain », c’est sur ce thème que se tient du 23 février au 02 mars 2019 la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). La présente édition marque également le cinquantenaire de cette biennale culturelle. A la veille de l’ouverture de ce rendez-vous filmique mondial, nous avons fait un tour au siège du Festival pour constater les derniers réglages et recueillir les avis de quelques festivaliers.
Dans moins de 24h, s’ouvrira dans la capitale burkinabè la grand-messe du cinéma africain, le FESPACO. Au siège du Festival, les dispositions sont prises pour qu’aucun détail ne soit négligé. Des propos de Yacouba Traoré, président du comité d’organisation du cinquantenaire, il ressort que même si la tâche n’est pas aisée et que les difficultés ne manquent pas, tout est fin prêt et tous les moyens sont mis en œuvre pour que la fête soit belle. Dans la cour, nous constatons les derniers coups de pinceau sur le mythique bâtiment dit « hanté par des génies ». Pour le moment, aucun incident à signaler.
Présents sur les lieux qui pour participer à l’organisation, qui pour tenir un stand de commerce, les festivaliers apprécient positivement la tenue de la présente édition du FESPACO. Selon Daouda Traoré, membre du comité d’organisation, « le FESPACO est un évènement d’envergure mondiale qui se perfectionne au fil du temps et a permis de faire connaître le Burkina un peu partout. Pour ce qui est de l’organisation, tout va bien : à jour J-1, le système sécuritaire est déjà en place, vu le contexte national. Nous nous réjouissons de cela, car c’est pour notre sécurité et celle de tous les festivaliers que ces mesures sont prises ». Même son de cloche chez Elodie Kanyala, tenancière d’un stand de grillade : « Côté commerce, nous gagnons un peu aussi. Nous espérons que cette année, ça va marcher plus que l’année surpassée. Nous invitons donc tout le monde à y participer. »
Eu égard au contexte sécuritaire national, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont, à un moment donné de la matinée, demandé à tous ceux présents sur les lieux de sortir afin qu’elles puissent s’assurer des conditions de sécurité aussi bien des personnes que des stands. Une mesure diversement appréciée par les festivaliers. Si Elodie Kanyala trouve qu’avec ce qui se passe dans le pays le dispositif sécuritaire est le bienvenu d’autant plus qu’il permet de rassurer les étrangers, Kadi Ouédraogo, tenancière de stand, elle, pense que même si le motif sécuritaire est invoqué, des dispositions devaient être prises pour leur éviter de poiroter plus d’une heure durant dans un rang qui n’avance guère.
Notre avis est que, compte tenu du contexte sécuritaire national, les festivaliers venus d’ici et d’ailleurs devraient collaborer étroitement avec les forces de l’ordre afin que cette fête du cinéma se passe dans la sécurité. Il y va de l’intérêt de tous.
Armelle Ouédraogo (Stagiaire)