jeudi 28 novembre 2024

Commémoration de l’assassinat du président Thomas Sankara : 32 années après, le constat est que des actions de la révolution résistent au temps

comm une15 octobre 1987-15 octobre 2019, cela fait 32 ans, jour pour jour, que le père de la révolution burkinabè a été fauché par des balles assassines. 32 années après cette tragique fin et le mouvement de rectification qui a remis en cause plusieurs actions de la révolution, certaines réalisations ont été capitalisées et demeurent des acquis de la période révolutionnaire. A l’occasion de cet anniversaire, un panel a été animé sur le thème des acquis de la révolution (d’août 1983 à octobre 1987). Pour Batian Bénao, Jean Hubert Bazié, Jean Emmanuel Ouali et Firmin Diallo, les animateurs dudit panel, bien des choses positives de nos jours sont à mettre à l’actif de la révolution.

La valorisation des langues nationales, selon Batian Bénao, était l’une des priorités du président du Conseil national de révolution (CNR), le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara. Pour lui, en mettant la paysannerie au centre des préoccupations du CNR, il était logique que les langues nationales soient valorisées dans tous les domaines d’activité. En matière d’information, il y a eu une promotion plus accrue de la radio rurale. Selon M. Bénao, journaliste pendant la révolution, dans l’avion présidentiel il y avait toujours trois places réservées aux journalistes de la radio rurale, lesquels réalisaient les reportages dans trois langues nationales. Le changement de dénomination du pays, à savoir de la Haute Volta au Burkina Faso, de même que celui de l’hymne national, qui est passé de la « fière Volta » au Ditanyè, en sont des exemples illustratifs.

comm 2La politique de promotion de la consommation de la production locale (port du faso danfani, consommation du haricot vert, production de la bière avec le maïs produit sur le territoire national, conditionnement de l’eau minérale en bidons Laafi) sont aussi des acquis de la révolution dont a fait mention Firmin Diallo, l’un des panélistes. De même, le barrage de Ziga, construit en 1984, et ceux de Bagré et de la Kompienga, dont les études de faisabilité ont été bouclées cette même année, sont à mettre à l’actif de la révolution.

Sur le plan de la culture, Jean Emmanuel Ouali fait remarquer que la création de l’école de musique ainsi que celle de groupes musicaux tels que « les colombes de la révolution » et d’orchestres remontent à la période révolutionnaire. Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), qui devait se tenir pour la toute première fois en fin octobre 1987, selon M. Ouali, peut aussi être cité comme une œuvre de la révolution.

De l’avis de Jean Hubert Bazié, la révolution a réhabilité l’image de la femme. Selon lui, le président Sankara avait la ferme conviction qu’avec les femmes, beaucoup de choses allaient changer. Il le faisait d’ailleurs savoir en ces termes : « Quand la femme sera devant, vous verrez que les choses vont changer ». Et partout lors des rencontres internationales, il partageait cette certitude avec les populations des pays visités. En matière d’édifices et de logements érigés, les panélistes ont affirmé que les immeubles aux alentours du grand marché Rood-Woko de même que les différentes cités (An I, An II, An III, An IV, A et B et celle des 1200 logements) sont indéniablement des acquis de la révolution.

Saâhar-Iyaon Chistian Somé Békuoné 

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