Tout adulte est d’abord passé par l’étape de l’adolescence. Celle-ci est surtout marquée par des crises. Pour savoir comment les parents doivent gérer la crise d’adolescence de leur progéniture, Radars Info Burkina a pris langue avec Jean Bosco Kaboré, psychothérapeute et conseiller conjugal.
Selon M. Kaboré, la crise d’adolescence commence en général entre 13 et 18 ans. « Chez certains, elle commence même à 11 ans et peut se poursuivre jusqu’à l’âge de 20 ans. Tout dépend de l’environnement et du milieu », a-t-il dit en guise d’introduction.
Il a ajouté : « La crise d’adolescence s’installe avec des perturbations. C’est l’étape de la croissance. L’enfant est à une étape de tunnel qui est conjuguée avec la croissance des organes où l’enfant découvre que son corps se transforme. Les organes de la dimension psychique sont en conflit avec la croissance physique. Ce n’est pas un conflit négatif mais un conflit naturel dû à l’étape où la personne se trouve. Elle se manifeste d’abord psychologiquement parce que l’enfant veut prouver qu’il est le centre de sa vie. Il veut développer son moi. Dans la crise d’adolescence, les enfants sont fragiles. Ils peuvent facilement être emportés dans le monde extérieur. Cette crise se manifeste à travers le comportement que l’enfant a avec ses parents et lui-même. C’est l’étape où il n’a pas besoin de l’autorité de ses parents mais de leur amitié », a-t-il expliqué.
Selon le psychothérapeute, à cette étape de sa croissance, l’enfant a besoin d’un accompagnement afin d’être orienté. «Il lui faut une écoute attentive, que ses parents deviennent son ami et qu’ils lui fassent des propositions dans la sagesse. Parfois même, l’adolescent demande des choses que ses parents ne sont pas en mesure de lui offrir. C’est un signe qu’il a besoin d’être orienté dans ses choix. Mais cela doit être fait très tôt. Ce n’est pas au moment de la crise qu’il faut commencer l’orientation. Il faut commencer avant. Donc les parents doivent avoir le temps d’écouter, d’assister, d’admirer et de valoriser leur enfant. Car quand celui-ci se sent compris, accepté et valorisé, il se range. Mais pour cela, il faut que les géniteurs fassent preuve de patience, de persévérance et d’un amour inconditionnel, ce qui fera prendre conscience à leur adolescent qu’ils l’aiment malgré ses défauts », conseille, pour conclure, Jean Bosco Kaboré.
Aly Tinto