Le Haut-commissaire de la province du Houet Lamine SOULAMA, fait le point de sa rencontre du jeudi 8 février à Karangasso-Vigué (village situé à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso), pour désamorcer la crise qui y régnait entre dozos et koglweogos.
« Nous avons appris comme tout le monde par les médias et les réseaux sociaux, qu'il y a une situation tendue dans le département de Karangasso-Vigué entre dozos et le groupe d'autodéfense koglweogo. Nous avons alors été instruits par le Gouverneur des Hauts-Bassins de nous y rendre pour évaluer la situation et mener une concertation avec les acteurs en vue d'un retour au calme. En effet, dans ce département, il y a des groupes d'autodéfense koglweogo qui se sont constitués dans certains villages. Des exactions ont été signalées, notamment celle d’une femme qui a été déshabillée. Ce qui a mis en colère les dozos. La situation était donc tendue, parce que les dozos avaient décidé d'aller détruire les infrastructures des koglweogos.
Le Haut-commissaire de la province du Houet, Lamine SOULAMA
Avec les personnes ressources, les autorités administratives et sécuritaires (la gendarmerie sur place), nous avons rencontrés les protagonistes à la Maison de la femme. Notre message était axé essentiellement sur trois(3) points. Le premier point, c'est la nécessité de consolider la paix et la cohésion dans ce département, car c’est un aspect important pour tout développement. Ensuite, nous les avons exhortés à mettre en avant, l’intérêt supérieur de la localité au détriment des calculs politiques. Enfin, nous avons rappelé l'arrêté du Gouverneur interdisant la mise en place d’un groupe d'autodéfense dans la région des Hauts-Bassins, sauf en cas de consensus.
Nous avons donc invité les uns et les autres à respecter ce texte en vigueur. Nous avons déploré le fait que les dozos aient pris la décision eux-mêmes, de façon unilatérale, d'aller résoudre le problème, sans se référer à l'administration. Nous pensons qu'ils ont compris. Nous avons dit qu'à partir d'aujourd'hui, nous considérons qu'il n’y a pas de koglweogo à Karangasso-Vigué. Ce qui veut dire qu’à partir d’aujourd’hui, toute activité de doit cesser. Nous avons instruit le Préfet et les autorités sécuritaires qui sont là-bas afin qu'ils informent et sensibilisent les gens sur cet aspect.
Par ailleurs, le Maire au cours de cette rencontre, a démenti tout soutien de sa part au groupe koglweogo », Lamine SOULAMA.
Propos recueillis par Yéssy Bako (Correspondant à Bobo-Dioulasso)