Le 08 septembre prochain, le Burkina Faso affrontera la Mauritanie à l’occasion des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations (CAN). Le sélectionneur Paulo DUARTE a dévoilé la liste des 23 joueurs convoqués. On note l’absence de certaines Bonnes jambes comme Aristide BANCE et Préjuge NACOULMA. Mais pour Madi ZONGO, consultant sportif, interrogé par Radars info Burkina, cela ne devrait pas impacter négativement sur les résultats. Pour lui, la Mauritanie fait partie des étoiles montantes du football africain, donc il est impératif que les étalons ne croient pas que la messe est déjà dite avant même le coup de sifflet de l’arbitre le 8 septembre prochain.
Radars info Burkina : Comment appréciez-vous la liste des étalons convoqués par le sélectionneur Paulo DUARTE pour le match contre la Mauritanie?
Madi ZONGO : Je crois que c’est une liste plus ou moins traditionnelle. A part quelques absences constatées comme celle de Préjuge NACOULMA, Patrick MALO. Je pense que c’est pratiquement des joueurs qu’on attendait plus ou moins. Il y a Charles qui à signé son retour, PITROIPA aussi. C’est une liste qu’on attendait.
RIB : Comment appréhendez-vous le match contre la Mauritanie ?
MZ : C’est un match qui se joue à l’extérieur. Un match n’est jamais gagné d’avance, encore moins contre la Mauritanie, qui semble être de plus en plus la force montante du football africain. Depuis sa participation au CHAN en 2014, on sent que c’est une équipe en pleine progression. Quand vous regardez son équipe, elle a quand même des joueurs expérimentés. Je dirais qu’ils sont à peu près dans le même standard que le Burkina avec des joueurs qui ne sont pas dans de très grands clubs, mais qui peuvent toujours apporter leur expérience. Ils ont également un entraineur qui est en place pratiquement depuis trois à quatre ans, qui a forcement une meilleure connaissance du groupe et qui a réussi à formater cette équipe à son image. Il faut se rappeler qu’ils sont allés gagner à l’extérieur contre le Botswana. Pour le Burkina, il faut dire que le coup est jouable, mais il faudra de la combativité.
RIB : Quels sont les enjeux de ce match ?
MZ : C’est un match de qualification, donc il faut être parmi les deux premiers puisse que, ce sont les deux premiers qui vont se qualifier. Dans un match de qualification comme celui-là, il faut faire beaucoup attention et c’est toujours mieux de se faire le meilleur résultat possible.
RIB : A votre avis le Burkina pourra t-il faire bonne mine, malgré l’absence de bonnes jambes comme MALO et NACOULMA ?
MZ : Ce sont de bons joueurs, mais je ne pense pas qu’ils soient indispensables. Je pense que le Burkina a les moyens de faire face à la Mauritanie. Si les étalons ne peuvent pas faire face sans BANCE, Patrick et NACOULMA alors là ce sera plus inquiétant.
RIB : Quels sont atouts des poulains de Paulo Duarte ?
MZ : Les atouts restent toujours peut-être l’expérience. Vous savez qu’il y a beaucoup qui ont des expériences de plusieurs années tels que Charles KABORE, PITROIPA, Bakary KONE, Alain TRAORE qui sont là depuis 2010. Le gardien aurait été un atout, Koffi aurait été un atout s’il n’était pas pris pour une compétition avec son équipe. Sur le front de l’attaque, il y a Banou DIAWARA qui vient d’arriver. Je ne l’ai pas encore vu, mais je pense que s’il garde la tête sur ses épaules, il sera un bon atout pour l’équipe nationale face à la Mauritanie. Pour des joueurs comme Alain TRAORE, s’il a une bonne balle dans les 30 mètres, cela peut toujours faire mouche.
RIB : Sur quoi doivent-ils travailler pour répondre aux attentes du 12e joueur ?
MZ : Je crois que les supporteurs n’attendent que la victoire. Il ne faut pas non plus croire que cela va être du gâteau, ce n’est pas vrai. Les étalons doivent fournir des efforts pour aller chercher quelque chose, parce qu’ils ont les moyens.
RIB : Quel est votre pronostic pour ce match ?
MZ : Un match de football, ce n’est pas quelque chose de rectiligne. Vous pouvez avoir tous les atouts et sur le terrain, les choses peuvent changer. Mais, je pense que ce serait un match nul.
Propos recueillis par Edwige SANOU