« Avec nos familles, célébrons la mémoire des pionniers de notre Église-Famille». C'est sous ce thème que s’est déroulé le pèlerinage diocésain à Yagma le dimanche 03 février 2019. Malgré le contexte sécuritaire difficile que vit le Burkina Faso, les fidèles catholiques, comme les années précédentes, n’ont pas marchandé leur participation à l’évènement.
Si dans l’ensemble tout s’est bien déroulé, il convient de noter que des efforts restent à faire pour perfectionner le déroulement de ce pèlerinage. Aux abords des voies menant au sanctuaire, des marchands anarchiquement installés obstruaient le passage, exposant de ce fait les usagers de la route et autres à des risques d’accidents. Sur le site, à la fin de la cérémonie, le déplacement était très difficile à cause du manque de dispositif sécuritaire pour faciliter la mobilité des personnes. Les déplacements tous azimuts des fidèles sans indication de sens étaient source de bousculades, chose qui pouvait créer des incidents.
Au niveau des moyens de déplacement, les véhicules affectés au transport de marchandises étaient beaucoup utilisés pour le transport de plusieurs pèlerins. Ce mode de transport a d’ailleurs coûté cher à certains pèlerins, un de ces véhicules s’étant renversé sur le chemin du retour.
C’est sous la présidence de Monseigneur Philippe Ballo, archevêque de Chambéry (France), que les fidèles chrétiens de l’archidiocèse de Ouagadougou ont célébré la mémoire des pionniers de l’Eglise catholique burkinabè à travers le pèlerinage diocésain. Comme grandes figures célébrées au sanctuaire Notre-Dame de Yagma, on peut citer Monseigneur Joanny Thévenoud, premier évêque de l'Eglise catholique burkinabè, le cardinal Paul Zoungrana, les abbés Joseph Ouédraogo et Zacharie Nikiema.
Une délégation venue de France, constituée d’autorités administratives et religieuses et de descendants de Monseigneur Thévenoud, a été conduite par Monseigneur Philippe Ballo. L'occasion s’y prêtant, les évêques du Burkina ont adressé un message aux fidèles catholiques. Dans ledit message, les ecclésiastiques ont condamné fermement les attaques terroristes, notamment celle de Toénie, et les conflits intercommunautaires de Yirgou et demandé que justice soit faite pour les victimes. Ils ont également invité les Burkinabè à la cohésion et à vivre en parfaite intelligence. Il a été demandé aux fidèles de faire de février un mois de prière pour la paix au Faso. Comme prescriptions, le jeûne, la prière et l’adoration ont été recommandés tous les vendredis par les évêques à leurs fidèles. En outre, des prières dans les communautés chrétiennes de base ont été recommandées.
Par ailleurs, il a été annoncé la tenue à Ouagadougou du 4e congrès de l'Afrique et de Madagascar sur la miséricorde divine du 18 au 24 novembre 2019.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné