Suite à  une note, les autorités municipales invitent les commerces riverains de l’avenue Mouammar Kadhafi à déménager pour des raisons  sécuritaires. L’association Burkina verdoyant, regroupant les  fleuristes et pépiniéristes de ouaga 2000, avait saisi des medias pour exprimer leur désarroi, toute chose qui n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd.

Faisant suite à une note émanant de la mairie centrale,  des autorités de la mairie de  l’arrondissement 12 ont sommé les commerces aux abords de l’avenue Mouammar Kadhafi  de quitter les lieux dans un délai de deux semaines, pour des questions de sécurité.

Face au délai court qui leur était accordé, pour quitter les lieux, les fleuristes et pépiniéristes de la zone avaient lancé un cri du cœur à l’endroit des autorités municipales  de la ville afin qu’elles leur accordent plus de  temps pour s’exécuter. En effet, selon eux la période n’est pas propice au déménagement des plantes au risque de voir plus de la moitié de leurs « bijoux » périr.  Regroupant plus de 80 fleuristes et jardiniers, ces derniers ne savaient plus à quel saint se vouer.

« Nous avons envoyé une correspondance à la mairie de l’arrondissement 12 ainsi qu’à la présidence. En plus de cela, nous avons fait appel à des télés et à la presse écrite, pour lancer notre cri du cœur », explique Hermann Somé, fleuriste.  Ayant suivi le reportage à la télévision, le maire central, Armand Béouindé, aurait fait le déplacement sur les lieux. Après des échanges, un terrain d’entente aurait été trouvé. Selon les dires d’Hermann Somé, les fleuristes ne seraient pas concernés par ladite  note. Selon lui, c’est seulement les commerces aux abords de l’avenue qui sont sommés de plier bagage. Mais, il précise tout de même que le bourgmestre de la ville n’a pas manqué de les interpeller quant à l’assainissement de leur zone de travail. « On nous a demandé d’abattre les grands arbres qui peuvent gêner, pour améliorer la visibilité des lieux », a-t-il indiqué.

Selon un agent de la mairie de l’arrondissement 12, l’édile dudit arrondissement ne serait pas à l’origine du déguerpissement. « C’est une note qui est venue des plus hautes autorités compétentes. Nous n’avons fait qu’exécuter les ordres », a-t-il souligné.

Si les fleuristes ont eu un dénouement heureux, cela n’est pas le cas des autres commerçants qui ont déjà vu leurs hangars décoiffés.

Edwige Sanou