Après quatre mois de grève marquée par une suspension des cours, les enseignants du public du Burkina Faso reprennent le chemin de l’école avec en ligne de mire le rattrapage du temps perdu. Les élèves quant à eux semblent pour la plupart optimistes et sereins. Ils espèrent terminer l’année scolaire dans de bonnes conditions et réussir à leurs différents examens. Radars infos Burkina a fait un tour au lycée Nelson Mandela, un établissement public, afin de prendre le pouls de la reprise des activités scolaires.
C’est la fin des cours au lycée Nelson Mandela en cette matinée de mercredi 07 février 2018. Certains élèves ont rejoint la maison, mais pas de répit pour les élèves de terminale qui révisent leurs cours ou font des exercices en attendant la reprise dans l’après-midi. Pour eux, c’est une course contre la montre. Pour pouvoir rattraper le grand retard lié aux perturbations qui ont récemment secoué le système éducatif burkinabè, ils sont contraints de fournir un effort supplémentaire.
Donald Ouédraogo est un élève de la classe de terminale ‘’D’’dans ce lycée. Il se réjouit de la reprise des cours et espère être prêt pour son examen de baccalauréat prévu pour début juillet. « Les cours ont effectivement repris, on avance lentement mais surement. J’espère vivement qu’on parviendra à se rattraper car nous accusons un grand retard dans les matières scientifiques. Mais le fait de repousser notre examen de deux semaines nous arrange. On pourra bien se préparer et affronter l’examen dans la quiétude », a-t-il lancé.
Les élèves dans la cours de l'école pendant la pause de midi
Amsétou Sama, élève en classe de terminale ‘’A4’’ dans le même lycée garde pour sa part son sang froid malgré les difficultés. « Je suis très contente car les cours ont bien repris. Ça se passe bien, mais nous avons des problèmes d’incompréhension des cours. Les professeurs nous mettent la pression pour rattraper le retard. J’espère qu’on pourra s’en sortir », a-t-elle expliqué.
Du côté des enseignants, tout est mis en œuvre afin de rattraper le temps perdu. C’est le point de vue d’un professeur de mathématiques a qui requis l’anonymat : « Je crois qu’il n’y a plus de souci à se faire. Le gouvernement et les enseignants se sont entendus. Le défi majeur est de rattraper l’année. Nous y travaillons, les professeurs font même des heures supplémentaires. Nous espérons que les élèves pourront suivre le rythme ».
Resbron Guy Barry