La passation de charges entre le Premier ministre entrant, Christophe Marie Joseph Dabiré, et son prédécesseur, Paul Kaba Thiéba, est intervenue ce 24 janvier 2019. Nommé par décret présidentiel le 21 janvier dernier, c’est finalement aujourd’hui que le tout nouveau chef du gouvernement a officiellement pris fonction.
La salutation du drapeau du Burkina Faso, grand symbole de l’Etat, a été le premier acte posé par Christophe Marie Joseph Dabiré à son entrée dans l’ancien palais de Koulouba. Après quoi, son prédécesseur, Paul Kaba Thiéba, l’a accueilli à l’entrée de cet édifice dont il est désormais le locataire. Passé cette étape, la passation de charges entre l’entrant et le sortant a eu lieu dans une des salles de conférences du Premier ministère. Un mémorandum contenant certainement l’état des lieux des dossiers en cours, le document du Plan national de développement économique et social (PNDES) sont, entre autres, les dossiers que Son Excellence Paul Kaba Thiéba a transmis à son successeur. Un rituel qui met officiellement fin à ses fonctions de chef de gouvernement.
Officiellement installé, le nouvel occupant de la primature est beaucoup attendu par le peuple burkinabè sur la composition de son équipe gouvernementale pour faire face aux défis du moment. Coïncidence ou pas, la manifestation des élèves, marquée par la remise de la plateforme revendicative ce jeudi 24 janvier 2019 au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), est un signal fort envoyé à celui qui désormais a en charge la mise en œuvre de la politique gouvernementale. Défi sécuritaire, redynamisation de l’économie nationale, satisfaction des doléances et plateformes revendicatives des différents mouvements syndicaux, cohésion nationale, les dossiers pendant en justice sont les grands chantiers qui attendent le PM et son équipe gouvernementale, forte de 33 membres nommés cet après-midi.
Après sa prise de fonction officielle, le Premier ministre, selon les dispositions de la Constitution, devra également faire sa déclaration de politique générale devant les élus nationaux trente jours après sa nomination pour approbation par ces derniers avant tout début de déroulement. Cet exercice s’apparente à un examen que tout Premier ministre doit réussir pour avoir le quitus de l’Assemblée nationale avant tout décaissement de fonds par le Trésor public.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné