dimanche 24 novembre 2024

1re conférence de presse de l’année 2019 de l’opposition politique burkinabè : L’opposition burkinabè approuve la nomination du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré mais l’attend au pied du mur

dickoUne journée après la nomination du nouveau Premier ministre en la personne de Christophe Joseph Marie Dabiré, les appréciations sur sa personnalité et les grands chantiers du moment se multiplient. L’opposition politique burkinabè, à son hebdomadaire point de presse, s’est prononcée sur cette nomination et les questions brûlantes du moment.

Pour le Dr Aristide Ouédraogo, président du Front patriotique républicain (FPR), un des conférenciers du jour, l’opposition n’a pas à porter de jugement de valeur sur la personne du nouveau Premier ministre. Cependant, elle fait remarquer que c’est un cadre éminent de l’ancien régime que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir, a nommé, faute de cadres en son sein. Dr souligne que « le pouvoir du MPP passe son temps à vilipender l’ancien régime, mais aujourd’hui est obligé d’aller chercher son Premier ministre parmi les cadres éminents de ce même régime ». Tout en prenant acte de cette nomination qui relève des prérogatives du président du Faso, l’opposition estime que la solution à la situation de chaos que vit le Burkina Faso ne peut se résumer à un changement de Premier ministre ou de gouvernement. Pour le conférencier du jour, le poisson est pourri depuis la tête. Car, dit-il, depuis trois ans sous la présidence de Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, le pays des hommes intègres vit des heures sombres.

En plus de celle du Premier ministre, les conférenciers du jour disent avoir pris bonne note de la nomination d’un nouveau chef d’état-major général des armées, le général Moïse Miningou, qui se chargera de l’opérationnalisation de la politique sécuritaire du pays.

cfopLe président du Front patriotique pour le renouveau (FPR) indique qu’en ce début d’année marqué par des massacres récurrents dans notre pays, l’opposition politique, réunie autour de son Chef de file (Ndlr le CFOP), déplore le fait qu’après les massacres dans les différentes localités, il n’y ait pas eu d’arrestations ni d’actions concrètes malgré l’interpellation faite par le peuple à travers les trois marches organisées à Ouagadougou, Dori et Bobo-Dioulasso.

Selon le Pr Mamoudou Hama Dicko, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), les chantiers sur lesquels  le nouveau Premier ministre est attendu sont ceux de la sécurité, de la paix, de la cohésion sociale, de la réouverture des écoles fermées et de la restauration de l’autorité de l’Etat. Pour ce faire, il espère que « Christophe Marie Joseph Marie Dabiré ne viendra pas mettre en place une politique de campagne politique au profit du MPP, mais travaillera à ramener le Burkina Faso dans une situation reluisante ».

De même que le Premier ministre, le nouveau chef d’état-major général des armées est attendu sur le chantier de la réorganisation de l’armée pour faire face aux défis sécuritaires du moment. Enfin, l’opposition appelle les citoyens burkinabè à plus de civisme, à commencer par les plus hautes autorités. Car, ont affirmé les conférenciers, le vivre-ensemble est menacé quand les autorités ne peuvent plus exercer leurs prérogatives.

Saâhar- Iyaon Christian Somé Békuoné

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