Du fait de leur situation financière peu reluisante, plusieurs personnes passeront les fêtes de fin d’année comme des jours ordinaires. Sont de celles-là des veuves, des orphelins, des malades ou encore des enfants de la rue qui n’arrivent très souvent pas à s’offrir ne serait-ce qu’un repas décent par jour. Fort heureusement, il existe encore des gens charitables qui veulent bien partager avec ceux qui sont dans le besoin, même le peu qu’ils ont, pour redonner un tant soit peu le sourire à ces personnes démunies.
« Chaque année à l’approche de Noël, je demande à mes enfants de trier les habits qu’ils ne portent plus mais qui sont toujours en bon état. Et si j’ai un peu de ressources financières, je paye quelques tenues en plus. Je réunis le tout et j’y ajoute du riz, des pâtes alimentaires et du savon que j’offre à l’Eglise pour les nécessiteux. C’est ma façon de les aider à mieux fêter. Si moi, j’ai la grâce de ne manquer de rien, il est normal que je pense à ces personnes qui souffrent et surtout aux enfants. C’est frustrant pour eux de voir leurs camarades dans de nouveaux habits et de nouvelles chaussures alors qu’eux n’ont rien eu. Et si je peux contribuer à leur redonner le sourire, c’est avec joie que je le ferai. Chacun de nous doit aider son prochain car nul ne sait de quoi demain est fait ». Nombreuses sont les âmes généreuses qui, à l’instar d’Honorine Sawadogo, font des fêtes de fin d’année des moments de partage et de solidarité vis-à-vis des personnes indigentes. Permettre à ceux qui manquent souvent du strict minimum de fêter dans la dignité est très noble.
Les actions de solidarité sont, la plupart, menées de façon individuelle ou collective. Même les familles et amis virtuels ne sont pas en marge de cet élan de solidarité. De plus en plus, nous assistons à des dons organisés par des personnes en relation par le biais des réseaux sociaux, et qui veulent bien contribuer, chacun à sa manière, à égayer les fêtes de ceux dans le besoin. A cet effet, des contributions en nature et en espèces sont réunies, des vivres, des effets d’habillement et du matériel de nettoyage sont achetés et offerts à des orphelinats, aux enfants malades et souvent aux personnes âgées. De l’avis de Julien Nignan, chacun devrait penser à son prochain en ces temps de fêtes. « Je suis membre d’un groupe sur Facebook, où les membres échangent essentiellement sur des questions de cuisine. A l’approche des fêtes de fin d’année, les administrateurs ont lancé l’idée de collecter des fonds pour un geste de solidarité. Tous les membres ont adhéré et chacun a apporté ce qu’il pouvait : de l’argent, des habits, des vivres, etc. Et ensemble nous sommes allés remettre ses dons à des gens qui en avaient vraiment besoin. Ils étaient très contents et ça nous a beaucoup réjouis. J’espère que les années à venir année, nous pourrons rééditer ce geste de générosité», confie-t-il.
L’amour du prochain manifesté à travers ces différentes actions dénote également la légendaire solidarité africaine, qui demeure en dépit du temps qui passe et de l’évolution de la société.
Armelle Ouédraogo (Stagiaire)
