Signe annonciateur des fêtes les années précédentes, les pétards ont été à l’origine de plusieurs désagréments en temps de réjouissance. En effet, à l’approche des fêtes de fin d’année, les ados n’avaient d’autres moyens de manifester leur joie, qu’à travers l’usage de ces joujoux explosifs. Cependant ces dernières années, eu égard aux dégâts que cela occasionne, des dispositions ont été prises en vue de le les interdire au Burkina Faso.
Dans le but de permettre à la population de passer les fêtes de fin d’année en toute quiétude, ou même de minimiser les risques de désagréments, le ministère de la Sécurité, dans un communiqué, a rappelé aux uns et aux autres l’interdiction formelle de la production, de l’importation , de la vente et de la détention des pétards pour divertissement, encore appelé jouets explosifs. Par ailleurs, le ministère invite les acteurs ou toute personne ayant à sa disposition des pétards en dépôt dans les boutiques à bien vouloir les déposer dans le service de sécurité le plus proche, dans la mesure ou un contrôle rigoureux sera effectué.
Étant une police administrative, c’est-à-dire qui est chargée de veiller au respect de la réglementation pour ce qui est de la matière contraventionnelle, la police municipale fait de cette lutte l’un de ces chevaux de bataille. « Si nous constatons qu’il y a un commerçant qui vend des pétards, ce dernier sera interpellé et mis à la disposition des autorités compétentes et je peux vous assurer que la loi sera appliquée avec rigueur aux contrevenants », confie le chargé de communication de la police municipale, Adama Pamtaba.
Une décision que bon nombre de Burkinabè saluent. « Au-delà de la manifestation de leur joie, cet acte était l’expression de la délinquance et de l’incivisme. Ces enfants avaient pour cible les habitations, les voitures, les motos », dénonce Alice Kaboré, étudiante. Un point de vue qu' Adama Ouedraogo partage :« compte tenu du contexte sécuritaire du pays, cette décision est à saluer à sa juste valeur».
En tout état de cause, la réussite et le bon déroulement des fêtes fin d’année requièrent l'implication de tous. Il est donc nécessaire que chacun joue sa partition en respectant la loi.
Edwige Sanou