Après le début des travaux de construction des infrastructures entrant dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance, la population de la commune de Manga est confrontée aux dures réalités de la vie quotidienne. Entre autres difficultés, il y a la hausse du prix des plats de restauration et un manque criard d’eau.
Depuis le début des travaux de construction des infrastructures à Manga dans le cadre de la célébration du 58e anniversaire de l’accession du Burkina Faso à l’indépendance, la population locale fait face à des dépenses supplémentaires. Le prix habituel des produits de restauration par exemple a augmenté. Avec le nombre élevé d’ouvriers travaillant sur les différents chantiers, trouver un logement était très difficile pour tout demandeur. Cet état de fait a eu un impact sur le prix du loyer, qui a été revu à la hausse.
De l’avis de Mahamadi Nikiéma, résident de la ville de Manga, « dès que les travaux ont commencé, le prix de plusieurs produits de consommation a augmenté. La quantité de riz que l’on pouvait obtenir à 200 francs n’est plus la même ». Pour ce dernier, c’est la venue des ouvriers et visiteurs qui explique cette hausse du prix de certains produits.
Selon Tidiane Congo, ferrailleur venu pour les travaux de construction des bâtiments, ça n’a pas été facile pour eux de faire face au coût de la vie car trouver à manger ainsi qu’un logement à un prix accessible n’était pas du tout chose aisée.
Pénurie d’eau à Manga : le calvaire de la population
A en croire André Bouda, depuis plus de trois mois l’eau est devenue une denrée rare dans la cité de l’Epervier. Et d’ajouter : « Nous pouvons passer des semaines sans voir une seule goutte d’eau couler des robinets. Ce qui fait que nous sommes obligés de débourser souvent plus de mille francs CFA pour nous procurer une barrique du liquide vital ». Ce fonctionnaire à la retraite met à l’index les travaux de construction, qu’il considère comme la cause de cette pénurie.
Aminata Bouda, gestionnaire d’une borne-fontaine, affirme : « Depuis quatre jours, l’eau vient mais de manière discontinue. Je n’arrive plus à faire de bonnes recettes. Ce matin, nous n’avons pu obtenir que deux barriques d’eau». Pour élucider cette question, nous avons rencontré le directeur régional de l’ONEA, Barnabé Millogo, qui était étonné de ce qui se dit sur ce sujet. Afin de vérifier la véracité des faits, ce dernier nous a proposé une visite qui a permis de toucher du 
doigt la réalité sur le terrain. Selon M. Millogo, « il est vrai qu’il y a eu des problèmes d’eau mais cette situation est résolue. » Il promet qu’au plus tard lundi soir tous les clients de l’ONEA de Manga seront satisfaits. Car il y a de nombreux techniciens qui sont à pied d’œuvre pour régulariser la situation. Selon le premier responsable de l’ONEA de la région du Centre-Sud, leur production journalière est largement au-delà de la capacité de consommation de la population de Manga.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békouné
