samedi 23 novembre 2024

Relèvement du niveau de recrutement des enseignants : une réponse du gouvernement qui ne satisfait pas la CNSE

recrutement uneLors de sa dernière sortie médiatique le vendredi 30 novembre 2018, le ministre de l'Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas Ouaro, a annoncé le relèvement du   niveau de recrutement des agents du préscolaire et du primaire. Ainsi, les employés de ces deux ordres d’enseignement seront désormais recrutés avec le niveau Bac et formés pendant deux ans. Une disposition que la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) juge très peu satisfaisante.

Le relèvement du niveau de recrutement des enseignants était est l’un des points de revendication de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) dans ses échanges avec le gouvernement. « C’est nous qui avions dit que la valorisation du corps passait par le relèvement du niveau de recrutement à tous les niveaux. Et c’est sur cela qu’on ne s’était pas entendu », rappelle Souleymane Badiel, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER), par ailleurs responsable à l’organisation de la CNSE. Or, la décision du gouvernement de relever le  niveau de recrutement des enseignants ne concerne que deux ordres d’enseignement, à savoir le  préscolaire et le  primaire. Pour le SG du SYNTER, qui déplore cet état de fait, le relèvement «  ne concerne que le préscolaire et le primaire. Il ne prend en compte ni le post-primaire ni le secondaire. Or, les choses se tiennent dans le domaine de l’éducation ». Et d’ajouter, comme pour expliquer l’incomplétude de cette mesure gouvernementale : « Si vous relevez à un niveau et que vous ne le faites pas concernant les autres niveaux, on va retomber à un moment donné dans la même situation ».

recrutement 2Pour le responsable à l’organisation de la CNSE, qui a tenu à rappeler que  la proposition du relèvement dont il a été fait cas plus haut  émane en réalité des syndicats de l’éducation eux-mêmes, cette disposition ne suffira pas à améliorer le niveau de l’enseignement. « Il ne s’agit pas de relever seulement le niveau de recrutement. Si on ne forme pas conséquemment les enseignants, si on n’améliore pas leurs conditions de vie et de travail, le relèvement du niveau ne suffira pas », a-t-il martelé.

De l’avis de Mahamadi Derra, enseignant, «le niveau de l’éducation au Burkina n’est pas forcément lié  à celui du recrutement des enseignants. Toutefois si l’on décide de relever le niveau de recrutement, il faut que le gouvernement  revoie également le traitement salarial de ce corps, sinon cette mesure ne  sera pas efficace ».

A l’inverse, Mme Kaboré, parent d’élève, trouve que cette mesure de l’exécutif est la bienvenue, car « cette décision pourra aider à relever le niveau de l’éducation au Burkina  une bonne fois pour toutes».

Edwige Sanou

Comments (0)

There are no comments posted here yet

Leave your comments

  1. Posting comment as a guest.
Attachments (0 / 3)
Share Your Location
  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes