dimanche 24 novembre 2024

Marche contre la hausse des prix des hydrocarbures : La CCVC tire la sonnette d’alarme

marche uneCe jeudi matin, 29 novembre 2018, l’ambiance dans les artères du centre-ville de Ouagadougou n’était pas comme d’ordinaire. Elèves, étudiants, travailleurs et militants de partis politiques de l’opposition ont pris d’assaut la Bourse du travail pour répondre à l’appel de la Coalition nationale de la lutte  contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), à protester contre la hausse des prix des hydrocarbures.

Autour d’une plate-forme revendicative déclinée en sept points, la CCVC a organisé la marche de ce jeudi 29 novembre 2018. Ces derniers s’articulent autour de la vie économique de la nation, notamment le retour aux prix des hydrocarbures d’avant-augmentation, un audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL et celui  du secteur minier. La coalition demande aussi la saisie des biens et fonds détournés sous le régime de Blaise COMPAORE et le recouvrement effectif des créances de l’Etat, enfin l’arrêt des atteintes aux libertés syndicales.

C’est pour répondre à l’appel de la CCVC qu’aux environs de 8h, les membres des organisations syndicales du monde de travail et des étudiants ont effectué le déplacement à la Bourse du travail pour protester contre la hausse des prix des hydrocarbures. A cette marche, les élèves des établissements secondaires de la ville n’ont pas voulu se faire conter l’évènement, ils y ont participé activement. Aux alentours du lieu de rassemblement, munis de sifflets et de Vuvuzelas les marcheurs scandaient des slogans condamnant la France, le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale qui selon eux imposent la cherté de la vie aux Africains. Quant au gouvernement, il lui est reproché d’être un gouvernement de bas niveau, un gouvernement qui foule aux pieds les acquis des 30 et 31 octobre 2014 et qui feint de ne pas voir la misère de son peuple. 

interview 2Dès 9h, le cortège de la marche a démarré à la Bourse de travail. Comme itinéraire, il est passé par le  rond-point des cinéastes, la maison du Peuple, le rond-point des Nations unies pour rejoindre le ministère du Commerce où la plate-forme revendicative a été remise au locataire du bâtiment qui a promis de la transmettre au Premier ministre ce jour même.

Pour le président du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples, Chrysogone ZOUGMORE : « Trop c’est trop ! Nous disons NON à cette augmentation des prix des hydrocarbures qui, immanquablement, aura des conséquences terriblement dommageables sur nos populations et surtout sur les couches les plus vulnérables ». Pour lui, la nationale des hydrocarbures est « une caverne d’Ali BABA » aux mains des dignitaires de ce régime et cette augmentation ne profite qu’à ces derniers.

 Le président du MBDHP estime que le peuple burkinabè mène déjà une guerre contre la vie chère, l’injustice sociale, la corruption et cette hausse de prix est de trop. Cela pouvait être évité si les conventions avec les marche 3sociétés minières avaient été relues au bénéfice de la nation. A sa suite, Bassolma BAZIE est monté au créneau pour fustiger le pouvoir actuel qui selon lui n’a pas tiré leçon de la chute du régime passé et s’insurge en ces termes : « Aujourd’hui dans toutes les villes du Burkina, les populations se sont mobilisées les fonctionnaires et les non-fonctionnaires. S’ils ont des yeux, qu’ils voient car cette marche c’est simplement un avertissement. Si rien n’est fait ils nous verront sur le terrain». C’est sur ces mots qu’il a invité les secrétaires généraux des SYNDICATS à maintenir les piquets de grève durant toute la journée.

Saâhar-Iyaon Christian SOME BEKUONE

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