Au Burkina Faso, l’élevage et l’agriculture emploient plus de 80% de la population active et génèrent 80% des recettes d’exportation. Ces dernières années, l’élevage burkinabè a connu une avancée fulgurante dans la mesure où il fait l’objet de recherches scientifiques et de plusieurs innovations. Elle est bien loin, l’époque où cette pratique était au stade traditionnel. De nos jours, elle tend à se moderniser au Burkina Faso tout en maintenant son aspect bio. La célèbre citation du regretté Thomas Sankara « produisons et consommons burkinabè» prend tout son sens dans le domaine de l’élevage ces dernières années.
L’élevage au Burkina Faso n’est plus au stade traditionnel. En effet, ces dernières années il a fait l’objet de plusieurs recherches scientifiques, d’où son essor spectaculaire. Sur le plan sanitaire, une avancée considérable a été faite, permettant de venir à bout de plusieurs maladies. En effet, avec la mise à disposition d’un calendrier vaccinal pour le bétail, la volaille, etc., les animaux sont de plus en plus résistants aux maladies. En plus il y a les vitamines à base de produits naturels tels les blocs à lécher qui donnent de l’appétit au bétail.
Ainsi, du bétail à la volaille en passant par la pisciculture, chaque domaine de l’élevage est mis en valeur. Les innovations technologiques telles les couveuses et éleveuses solaires, les appareils pour la transformation de l’aliment pour bétail ainsi que la volaille made in Burkina Faso ont fait leur apparition. De plus, il y a le développement de la pisciculture qui permet de répondre à la forte demande en poisson au Burkina Faso, à travers par exemple la pisciculture domestique dans des aquariums.
L’élevage est donc un secteur qui contribue à la création d’emplois. En effet, on assiste à la prolifération d’entreprises de fabrication d’appareils et de sociétés de production et de vente d’aliments pour bétail, à la vente d’animaux sur pied ou non, sans compter que certaines entreprises font dans la transformation des produits animaliers.
Au vu de tout cela, on peut dire que l’élevage est l’un des secteurs émergents dont il y a lieu de faire la promotion à travers son insertion dans les programmes dans les lycées et universités du Burkina Faso, car il pourrait contribuer davantage au développement économique du pays. Mais aussi et surtout, il pourrait être l’une des solutions majeures au chômage au Burkina Faso, notamment de la frange jeune.
Edwige Sanou