dimanche 24 novembre 2024

Travaux de réhabilitation au Burkina : COGEB ou le calvaire des Ouagalais

cogeb 1Lancés le lundi 16 novembre 2015 par le Premier ministre burkinabè d’alors, Yacouba Isaac Zida, les travaux d’aménagement d’une voie d’environ trois kilomètres n’ont toujours pas pris fin.  Il s’agit du tronçon de la route nationale n°4 compris entre son intersection avec l’avenue de la Liberté et l’échangeur de l’Est. Trois ans après le lancement   des travaux, dont a été attributaire l’entreprise burkinabè COGEB internationale pour un délai d’exécution de 18 mois, c’est l’amertume chez les riverains et usagers de ce tronçon. Les commerces aux abords des voies battent de l’aile quand ils ne sont pas simplement inexistants. Ce même théâtre de désolation servit par la COGEB est visible au quartier Kouritenga de la ville de Ouagadougou, sur la rue Liwaga.

Nombreuses sont les voix qui s’élèvent de plus en plus pour dénoncer la lenteur dans l’exécution des travaux du chantier de réfection du tronçon de la route allant de l’échangeur de l’Est à l’hôpital Yalgado.  En effet, ces travaux ont fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la capitale du Burkina Faso. Malgré un certain état d’avancement constaté sur le terrain, les riverains semblent se demander ce qu’ils ont fait au bon Dieu pour mériter cela. « Actuellement, à partir de la station totale jusqu’au niveau de l’échangeur, les travaux sont un peu avancés. Il ne reste que les finitions. Mais, depuis cela n’avance plus. Ils sont ici aujourd’hui, ils sont là-bas demain, finalement on ne comprend plus rien. Présentement les clients ont déserté les lieux, les gens évitent au maximum cette voie. Résultat, l’activité commerciale tourne au ralenti», confie Mathias Thiam, gérant d’un commerce. Un peu plus loin, Hamed Kouanda, mécanicien,  nous tient à peu près le même langage. « Nous n’avons plus de marché depuis que les travaux ont commencé. C’est la désolation totale », indique-t-il.

Entre la poussière et les déviations, le mauvais état des voies, ces usagers semblent avoir jeté l’éponge pour s’en remettre aux autorités qui selon eux devraient rappeler l’entreprise   à l’ordre. « Les travaux n’avancent pas, ce n’est même pas tous les jours ils arrosent la voie pour diminuer la poussière. Franchement  on est fatigué de parler.  C’est les autorités que nous pointons du doigt maintenant. Il faut qu’elles jouent leur rôle », ajoute Hamed Kouanda. Tout cela traduit le désespoir de ces riverains qui ne voient aucune lueur d’espoir.

cogeb 2Même scenario sur la rue Liwaga, passant par le marché Song Naaba, dans le quartier Kouritenga de la ville de Ouagadougou. Des nids-de-poule, des crevasses, une nuée de poussière laissés par la société COGEB internationale après la construction d’ouvrages de drainage des eaux de pluie. « Les trous, les nids-de-poule sur la voies causés par les travaux de la société COGEB rendent difficile la circulation et accélèrent l’amortissement des engins. Personnellement, depuis que la voie présente ce visage, j’évite autant que possible de l’emprunter », confie Aminata Dipama.

Outre ce problème de dégradation aggravée du tronçon, les riverains disent être dans l’insécurité, car les caniveaux construits par la société COGEB ne sont pas recouverts de dalles. « La société a construit les caniveaux sans protection. Or cogeb 3les caniveaux sont très larges. Si quelqu’un tombe dedans, c’est bonjour les dégâts. Avant-hier, il y a un véhicule qui a fini sa course dans un des caniveaux. En plus de cela, nos boutiques sont devenues inaccessibles à cause de l’état des voies et des caniveaux. Les véhicules ne peuvent pas stationner, car les caniveaux sont trop larges », explique Silvère Richard Compaoré, commerçant sur le tronçon.

Au lieu  de contribuer à améliorer les conditions de mobilité, ces travaux sont devenus un cauchemar pour les riverains et les usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer, car la société responsable de la dégradation de la voie semble être sourde à leurs cris de détresse. Impuissants, les commerçants, les riverains et les usagers en appellent donc à la fermeté des autorités municipales, mais aussi au sens de responsabilité sociale de la société COGEB afin que leur calvaire cesse.

www.radarsburkina.net

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