Le moins qu’on puisse dire est que la circulation routière est particulièrement dense dans la capitale Ouagadougou. Cependant, le triste constat qui s’impose est que l’aménagement de certaines artères laisse vraiment à désirer, et cela est source de danger pour les usagers de la route. Absence de feux tricolores à des points stratégiques de la ville et manque de barrières de protection comme garde-fous le long de voies jouxtant de larges canaux de drainage des eaux pluviales sont entre autres facteurs d’accidents souvent mortels.
A Ouagadougou, l’avenue de la Dignité, qui mène au quartier Gounghin, à quelques encablures d’une station d’essence, est très empruntée, surtout aux heures de pointe. Malheureusement, on déplore l’absence de barrières de protection le long du grand caniveau à cet endroit précis. Ce qui en fait une source potentielle de danger pour tout usager empruntant ce tronçon de jour et particulièrement de nuit. Les riverains aussi se plaignent de cet état de fait dans la mesure où ils sont conscients que le danger est bien réel, tant pour eux-mêmes que pour leurs rejetons qui s’amusent sur ces lieux. « Le nombre de gens qui ont raté le virage et se sont retrouvés dans ces fossés est considérable. Ils sont vraiment dangereux. Il y a même des voitures qui ont terminé leur course dans ces caniveaux. En tant que riverains de la zone, nous interpellons les autorités sur l’urgence de trouver une solution à ce problème », déclare Moussa, laveur de motos.
Le même constat alarmant peut être fait à l’autre bout de la ville, à savoir du côté de la circulaire route du SIAO. A quelques mètres de la maison de la Femme, une voie très passante également, les caniveaux qui bordent la chaussée ne sont pas recouverts de dalles, pas plus qu’ils ne comportent de barrières de protection. Ainsi, il suffit qu’un automobiliste « manœuvre » mal ou qu’un motocycliste perde le contrôle de sa monture et c’est bonjour les dégâts ! Et ils sont légion, les cas de voies dans la commune de Ouaga dont la dangerosité est avérée du fait de l’absence de ces dispositifs de protection.
A plusieurs reprises, des usagers de la route ont ainsi terminé leur course dans un ravin ou un caniveau. Si certains s'en sont sortis indemnes, d’autres n’ont malheureusement pas eu cette chance. « Certains s’en sortent sans problème. Mais dans la majeure partie des cas, ces accidentés sont blessés, souvent grièvement même », fait remarquer Hamidou Ouédraogo, un riverain.
Et ils sont nombreux, les riverains et usagers de la route qui pointent du doigt la responsabilité des autorités municipales. Il serait donc temps que ces dernières prennent leurs responsabilités pour le développement de leur commune, cela d’autant plus qu’elles-mêmes ne sont pas à l’abri de ce genre d’accidents.
Edwige Sanou