Quatre jours après l’inauguration de l’échangeur du Nord, c’est un nouveau visage que revêtent les quartiers Nonsin, Tanghin et Tampouy. Sur les lieux, Radars Info Burkina a pu voir des agents de sécurité chargés d’orienter les usagers des différentes voies, des ouvriers à pied d’œuvre pour les travaux de finition et des touristes chasseurs d’images.
Comme il fallait s’y attendre, c’est un nouveau comportement que doivent adopter les usagers des voies qui passent par l’échangeur du Nord. C’est pour promouvoir ces nouveaux comportements que des postes de police ont été installés aux différents carrefours pour les usagers en quête d’informations sur les issues des différentes voies. Ce lundi 19 novembre nous y avons fait un tour pour être témoin oculaire des faits. Quand nous sommes arrivé sur les lieux vers 15h, la circulation était fluide. A certains carrefours, des ouvriers étaient à l’œuvre pour des travaux de finition. Les uns pour la pose de pavés et les autres pour le creusage des canaux d’évacuation. A côté de ce beau monde, se trouvaient des chasseurs d’images, ce qui donnait à cette infrastructure routière des allures de site touristique.
A en croire les agents de sécurité que nous avons trouvés sur les lieux, les usagers de la route ne se sont pas encore familiarisés avec la circulation à cet endroit, vu la multitude de voies. Toutefois ils reconnaissent que la sensibilisation fait lentement mais sûrement son effet. Au nombre des nouveaux comportements à adopter, il y a en bonne place l’usage des passages piétons aménagés pour permettre à ceux-ci de traverser facilement. Dans un des quartiers où est localisé cet échangeur, des usagers enjambaient le terre-plein pour rejoindre l’autre côté de la voie, comme si cette passerelle était à but décoratif. En plus des piétons, des cyclistes et des motocyclistes s’adonnaient au même exercice. Quand on sait que ces échangeurs ne comportent pas de feux tricolores et avec l’incivisme qui a atteint un niveau inquiétant ces dernières années au Burkina Faso, l’on peut craindre que des accidents surviennent à cause de ce genre de comportement. De plus, l’autre danger auquel est exposée la population riveraine, surtout les enfants, c’est le fait que des canaux d’évacuation des eaux de pluie à quelques mètres des habitations soient à ciel ouvert.
Après ce constat, nous pensons que la question de sensibilisation de la population et des usagers est un autre chantier auquel l’autorité devra s’attaquer avec une démarche de proximité d’une bonne partie de la population riveraine. Par ailleurs, l’entreprise devra s’atteler à couvrir de dalles, dans un délai raisonnable, les caniveaux à cet endroit pour prévenir certains drames. Mais encore faut-il que cela fasse partie de son contrat.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Bekuone
