dimanche 24 novembre 2024

Nationale n°1 axe Ouagadougou-Bobo Dioulasso et ses carrefours de la mort !

zongoDans la soirée du mardi 06 novembre 2018, un véhicule de transport en commun dont le conducteur a perdu le contrôle a fait des victimes à l’un des carrefours de la nationale n°1 sur l’axe Ouaga-Bobo, précisément dans le quartier Zongo. Bilan : cinq morts et plusieurs blessés.

Juste après le pont du barrage de Boulmiougou, sur l’axe Ouagadougou-Bobo Dioulasso, s’est développée une économie informelle dans un espace improvisé en autogare par des démarcheurs avec la complicité des convoyeurs et des chauffeurs de certaines compagnies de transport.

L’objectif est certes de venir en aide aux passagers n’ayant pas pu se rendre en gare pour se faire enregistrer en bonne et due forme. Mais force est de reconnaître que l’aspect financier a pris le dessus sur la sécurité dans cette pratique. Sur ces lieux, en plus des passagers qui sont stationnés sur les voies cyclables et la chaussée principale, se trouvent des marchands de pain, de fruits, d’eau et bien d’autres articles.

C’est dans une telle ambiance qu’est survenu l’accident de mardi dernier, lequel a provoqué la mort de trois infortunés sur-le-champ et celle de deux autres qui ont plus tard succombé à leurs blessures. Pour des riverains témoins  de la scène, le car, dont l’immatriculation est celle d’un pays voisin, était en provenance du centre-ville et le conducteur n’aurait pas pu maîtriser le véhicule à temps, ce qui a produit l’irréparable.

Sur les lieux, c’est un calme précaire qui règne à cause du déguerpissement des marchands aux abords de la voie et de l’aménagement d’un espace un peu excentré, où les passagers sont installés, attendant les véhicules. Nous avons également vu la police municipale qui y faisait la ronde pour faire respecter la mesure de déguerpissement.

Après analyse de la situation, nous avons posé des questions sur la gestion des infrastructures de l’Etat, notamment les voiries, les feux tricolores et l’éclairage public, qui sont supposés aider  à prévenir de tels drames. Malheureusement sur le même axe nous avons dénombré quatre autres carrefours après l’échangeur de l’Ouest ayant des feux tricolores non fonctionnels sans le dispositif de régulation de la circulation.

A en croire un riverain installé depuis 2011 à proximité d’un de ces carrefours, ces feux tricolores peuvent faire plus de six mois sans être fonctionnels. Quand on se rappelle les propos élogieux tenus par les autorités de l’époque  sur l’entreprise qui a réalisé cette infrastructure, on ne peut que se demander à qui la faute : est-ce la responsabilité  de la nationale de l’électricité qui est ici engagée ou plutôt celle de l’entreprise  attributaire de ce marché?

En tout état de cause, l’autorité administrative n’en est pas moins responsable.

Saâhar-Iyaon Christian SOME BEKUONE

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