dimanche 24 novembre 2024

Logements au Burkina Faso: L’avenir des constructions au Burkina est en hauteur

44Selon un recensement de 2006 de la population réalisé par l’institut  national de la statistique et de la démographie (INSD), le Burkina Faso comptait 14 017 262 habitants soit un taux d’accroissement annuel moyen de 3,1%. La densité de la population qui  était estimée à 20 habitants au km² en 1975 est passée à 51 en 2006, avec 615 habitants au km² dans la région du centre. La capitale Ouagadougou à elle seule regroupe plus de 2 000 000 habitants, ce qui crée un sérieux problème de logements dans la ville. Compte tenu de la croissance démographique du pays, il y a lieu de revoir le mode de construction qui entraîne l’élargissement des villes à grande vitesse ; sans quoi, le Burkina Faso pourra difficilement venir à  bout du problème de logement.

 

Les Burkinabè ont une culture de construction horizontale. Nombreux sont ceux qui pensent que la possession d’un logement passe forcement par l’acquisition d’une parcelle,  son espace à lui. De nos jours  ils sont encore très peu, les  Burkinabè qui ont une vision de vie en collectivité. Pourtant, compte tenu de la  superficie du pays qui est de 274 200km² qui est assez contradictoire avec la population qui est estimée à plus de quatorze millions d’habitants, et avec un taux de croissance assez élevé, il y a lieu de collectiviser les habitats, dans la mesure où à long terme,  le pays ne disposera plus assez d’espace consacré à l’agriculture et cumulativement  être en mesure d’attribuer des terrains d’habitation à chaque individu. Les constructions en hauteur semblent être la seule alternative dans la mesure où cela permettra de gagner en espace, en logeant plusieurs ménages dans la superficie dévolue actuellement à un seul ménage. 

11Conscient du problème  du mode construction à long terme et de la nécessité de  logement au Burkina, le Programme national de construction de logements (PNCL), dans le cadre de la construction de 40 000 logement au Burkina Faso à dans son cahier de charge des constructions en hauteur.   « Nous avons dans le programme un plan de construction de 5 000 appartements dans la ville. Il y a un premier bâtiment qui sera fait à la zone du bois, un deuxième au quartier 1200 logements. Nous avons aussi un projet indien qui est en cours au centre ville et à Bassinko. » Souligne Yacouba DIE, coordonnateur du PNCL.

Pour arriver à un changement à ce niveau, il serait judicieux d’initier des campagnes de communication  pour expliquer  le bien fondé des constructions en hauteur aux populations, pour provoquer un changement de mentalité et de comportement. « Ce n’est pas la population qui refuse les maisons à niveau, mais c’est aux promoteurs immobiliers et à l’Etat de faire la promotion des  maisons à niveau. S’ils construisent, sachant que les maisons ne suffisent pas à Ouaga, les gens vont commencer à s’y habituer. Sinon les appartements sont quand même rare au Burkina Faso », confie Moussa OUEDRAGO, un fonctionnaire.

 La concentration urbaine a beaucoup d’avantages, cela peut être effectif à travers l’intégration des constructions en hauteur dans les différents projets immobiliers. Cela pourrait être une des clés de la crise de logements au Burkina Faso et témoigner d’une vision réelle du développement.

 

Edwige SANOU

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