dimanche 24 novembre 2024

Projet ZACA : Dans un mois, les terrains non encore mis en valeur seront retirés et réattribués à d’autres demandeurs

depotoirLa Zone d’Activités Commerciales et Administratives (ZACA), d’une superficie de 85 hectares, vise la restructuration de la ville de Ouagadougou avec l’érection de bâtiments devant changer le visage socio-économique de la ville. Mais, près d’une vingtaine d’années après sa naissance, le projet ZACA peine à atteindre ses objectifs, car les propriétaires de terrains tardent à mettre en valeur leur lopin de terre. Toute chose qui n’est pas du goût du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat qui met un point d’honneur sur le respect des cahiers de charges. Ce vendredi 24 août 2018, face à la presse, le ministère de tutelle du projet ZACA, par la voix de son secrétaire général, Léon-Paul TOE a interpellé les détenteurs de terrains non encore mis en valeur à respecter leur engagement conformément aux dispositions du cahier de charges, notamment en ce qui concerne les délais de mise en valeur et l’état de propreté de la parcelle auxquels ils sont astreints. Faute de quoi, ils se verront retirer leurs terrains au profit d’autres demandeurs. Les propretaire de terrains vides  ont de ce fait un mois  pour se conformer aux textes.

 

Dix-huit (18) ans après la création par décret du projet Zone d’Activités Commerciales et Administratives (ZACA), les objectifs ne sont pas encore atteints. « Les objectifs poursuivis étaient de réaménager la trame vierge, c'est-à-dire le réseau de voies. L’ancien quartier avait des voies qui n’étaient plus adaptées à la mobilité  de la ville et aussi de soigner l’image de la ville de Ouagadougou, présenter des opportunités pour le développement des activités.Il visait aussi à promouvoir un aménagement durable, en termes de voiries et d’occupation même de l’espace, » indique le secrétaire générale du Ministère de l’Urbanisme Léon-Paul TOE.

Ce qui en principe devait donc contribuer à changer positivement le visage socio-économique de la ville de Ouagadougou et à redonner les lettres de noblesse à « Ouaga la belle » est en train de la transformer en un dépotoir à ciel ouvert. « Dernièrement c’est le ministère même qui a été obligé d’intervenir pour ramasser les ordures qui sont déposées sur des parcelles qui appartiennent à des gens », s’indigne le Secrétaire général.présidium zaca

Pour remettre les pendules à l’heure au niveau de l’exploitation des terrains octroyés dans le cadre de la mise en œuvre du projet ZACA, le ministère à travers un communiqué, menace, conformément aux cahiers des charges de retirer les terrains toujours non exploités au profit d’autres demandeurs. Cela a été rappelé ce vendredi matin lors de la rencontre avec la presse. « Le dernier délai de paiement était attendu à la date du  30 juin 2013, et en principe c’est après cela qu’on a cinq ans pour la mise en valeur », explique M.TOE.

IMG 20180824 WA0006Selon le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, l’Etat dont la responsabilité est aussi régie par les cahiers des charges, met un point d’honneur sur le respect des engagements. Les propriétaires de terrains non encore mis en valeur ont de ce fait un mois pour se conformer aux textes, en commençant la mise en valeur de leurs parcelles. «  Il y a de nouveaux investisseurs qui arrivent ou qui sont là qui veulent investir et qui ont des difficultés à trouver des fonciers. Ce n’est pas normal que certains ténorisent le foncier, alors que d’autres demandent  pour investir », martèle t-il.

Edwige SANOU Alexiane YAMEOGO (stagiaire)

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