dimanche 24 novembre 2024

La voie d’accès au siège de l’UPC impraticable : A qui revient la responsabilité de réfectionner ce tronçon ?

voieL’Union pour le progrès  et le changement (UPC), principal parti d’opposition politique burkinabè, a son siège au quartier Gounghin de la ville de Ouagadougou.  Situé sur le tronçon allant  du lycée mixte de Gounghin au feu du cimetière municipal dudit quartier, le siège du parti est difficile d’accès, surtout en saison pluvieuse. La voie qui mène au quartier général du parti du lion est  pourtant très empruntée par les usagers, et ce, malgré son mauvais état. Pour certains riverains, l’état de cette voie n’honore pas le siège et il revient donc à l’UPC de prendre ses responsabilités afin que le visage du tronçon devienne plus attrayant. D’autres par contre estiment que la réhabilitation de cette voie ne relève pas des prérogatives du parti, même si son siège s’y trouve.

 

Situé au  quartier Gounghin de la ville de Ouagadougou, le siège de la deuxième force politique burkinabè, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) est difficile d’accès, et ce, à l’instar d’autres voies de la capitale, surtout en cette période de pluies. En effet, en cette saison pluvieuse, pour y avoir accès, il faut braver la boue, les nids de poule et autres flaques d’eau. Les usagers en empruntant ce tronçon sont donc obligés de rouler en zigzag pour ne pas tomber « dans l’embuscade » tendue par la route, entrainant ainsi par moment des accidents.

Pourtant, cette voie est très empruntée et son état calamiteux impacte beaucoup sur les activités économiques des riverains. « Quand il pleut tu quittes chez toi sans problème. Arrivé aux feux tricolores, difficile d’atteindre ton lieu de travail. Si tu ne fais pas attention  et surtout si tu ne grouilles pas tu vas patiner et te retrouver au sol. Quand il commence à pleuvoir, beaucoup d’usagers changent de route pour éviter ce tronçon, et cela nous fait perdre des clients.  C’est vraiment dommage »,  explique Ibrahim TARNAGDA, couturier aux abords de cette route.

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                                    Ibrahim TARNAGDA, couturier aux abords de cette route

 

A qui revient la responsabilité de la réfection de cette voie ? Aux autorités en place, ou à l’UPC qui y a érigé son siège ?

 Pour certains, être voisins avec l’UPC devrait être une aubaine, car face à toute cette souffrance vécue par les riverains, sa responsabilité sociale devrait parler. En effet, pour eux, c’est une obligation morale pour Zéphirin DIABRE et ses camarades de réhabiliter la voie, d’autant plus qu’ils y ont fait leur quartier général. Cela témoignerait selon eux de la bonne foi du parti du lion et prouverait à la population qu’il va travailler pour son bien-être, une fois les clés de Kossyam en main. « L’UPC est là et regarde la voie comme si ce n’est pas son problème. C’est une honte pour elle d’avoir son siège sur une voie délabrée. Si tu veux le pouvoir tu dois poser des actes qui montrent que tu te soucies du bien-être des populations afin que celles-ci te votent.  Si tu dis que tu cherches le pouvoir, alors que  devant la porte de ton parti, c’est la boue, cela est paradoxal. Il doit grouiller  arranger la voie pour mieux se faire voir par les riverains », s’indigne un riverain.

38273568 894373850773428 7941654895516450816 nPour d’autres par contre, la réfection de ce tronçon n’est pas de la prérogative de l’UPC. « Je n’en veux pas à l’UPC, même si elle a son siège ici. L’Etat perçoit sur ce tronçon à l’instar des autres voies, des taxes. Je suppose que ces taxes ne vont pas dans les caisses de l’UPC. C’est pour cela, je n’en veux pas au parti, mais aux autorités en place à qui je paie mes taxes », confie  M.TARNAGDA. Même son de cloche pour M. OUEDRAOGO. « Ce n’est pas à l’UPC d’arranger cette voie. C’est à l’Etat burkinabè de le faire. Ce n’est pas parce qu’elle a son siège ici qu’il faut qu’elle arrange la voie. Ce n’est pas son rôle », martèle t-il.

Approchée, l’UPC se dédouane de la responsabilité de réfectionner cette voie, même si son siège s’y trouve. « Nous y avons notre siège de façon accidentelle. Il peut être appelé à se délocaliser. C’est la responsabilité de la commune d’arranger cette voie. Si  dans le cadre de ce travail, la commune  demande un accompagnement de l’UPC, on le fera. C’est ce que nous avons d’ailleurs fait de par le passé. Par exemple, Il y a deux ans, nous avons appuyé financièrement la fédération des services techniques municipaux pour remblayer la voie, même s’il ne nous revenait pas de le faire », confie Adama SOSSO, 2ème vice-président de l’UPC.

Toutefois, dans ce méli-mélo, il y a ceux qui ne jettent pas la pierre à Zéphirin DIABRE, mais l’invitent tout de même à mettre la main à la poche pour soulager les riverains s’il dispose des ressources nécessaires. «  Je ne dis pas que c’est le rôle de Zéphirin DIABRE, d’arranger la voie,  mais,  s’il peut le faire, cela va vraiment nous aider. S’il peut mettre le goudron, cela sera vraiment bien, parce qu’en temps de pluies, il n’y a pas de passage. L’eau envahit complètement la voie et c’est compliqué pour nous », plaide M. ZONGO, un riverain.

 

Edwige SANOU, Alexiane YAMEOGO (stagiaire)

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