Une pluie diluvienne s’est abattue le jeudi 26 juillet 2018 sur la ville de Ouagadougou. Comme à son habitude cette pluie a affecté plusieurs personnes dans plusieurs arrondissements de la ville. Des lieux d’habitation aux lieux de travail aucun endroit n’a été épargné.
Nombreux sont les quartiers de la ville qui ont été touchés en l’occurrence la pate d’oie, Rimkieta, Rayongo, Bassinko. Ce sont précisément les habitations à proximité des canaux d’évacuation qui se sont vues envahir par l’eau. Le théâtre populaire, où nous nous sommes rendus, offre un paysage de désolation. Le sol est entièrement couvert de boue, des caniveaux sont remplis d’eau, des ordures sont éparpillées par les eaux de pluie. Même constat du côté du marché des cycles. Les commerçants mécontents expriment leurs ras-le-bol. « Chaque année c’est la même chose malgré qu’on essaie de renforcer nos magasins, il y a toujours des inondations. On pensait qu’avec la construction du recent caniveau, l’eau allait pouvoir s’écouler facilement mais on remarque que c’est toujours le même problème », confie Souleymane OUEDRAOGO, commerçant au marché des cycles.
L’heure est au bilan! Les commerçants déclarent avoir subi d’importants dégâts matériels. Des boutiques complètement inondées et des marchandises irrécupérables. « Quand on est arrivé hier matin on pensait que cela allait être une petite pluie mais au fur et à mesure, on s’est aperçu que ça n’allait pas être le cas. D’habitude l’eau n’atteignait pas ce niveau, cette fois ci, l'eau était à une hauteur d'à peu près un (01) mètre. Beaucoup de nos affaires ont été emportés par l’eau, l’intérieur des boutiques sont toujours humide. Nous n’avons pas pu travailler toute la journée d’hier, rien n'a pu être fait. Bon nombre de commercants ne sont pas venus hier. Nous qui étions là on se cherchait. Nous avions juste essayé juste de sauver nos affaires » explique toujours Souleymane OUEDRAOGO. « En plus de cela, hier, il y a vingt (20) bidons d’huile de vingt (20) litres qui ont été emportés par les eaux, ainsi qu’une voiture et un taxi moto. Quand il pleut ce sont des dégâts seulement » déplore t-il.
Un peu plus loin c’est le même constat. Ni la chapelle, ni la mosquée du marché n’ont été épargné. Sur les lieux chacun essaie de récupérer ce qui peut être toujours sauvé. Plusieurs documents sont exposés au soleil dans l’espoir d’être réutilisables. « Chaque année nous sommes dans cette situation. Il faut que l’Etat nous aide », indique Luc CONGO, un fidèle de la chapelle du marché.
www. radarsburkina.net Edwige SANOU Alexiane YAMEOGO stagiaire