Mme Honorine BAZIE, voilà une femme qui a osé mettre les pieds dans ce qui a été pendant longtemps l’apanage des hommes. En s’adonnant à la vente du porc au four, Mme BAZIE a démystifié ce métier.
Bouchère depuis quinze (15) ans maintenant, Mme Honorine BAZIE est ce que l’on peut appeler une femme atypique. Exerçant dans l’enfournage du porc, dame BAZIE suscite l’admiration de beaucoup. Elle commence son activité à partir de 5h avec l’enlèvement du porc et son dépiècement. Et pour véritablement se démarquer dans ce métier, dame Honorine a voulu innover.
«Au début de mon commerce, j’ai voulu faire les choses différemment. C’est pour cela que je suis allée au marché chercher le nécessaire. J’accompagne ma viande d’une sauce persil. En plus de la rendre agréable, cette sauce a des vertus thérapeutiques. En outre, je cuis mon porc sans huile. »
Une innovation beaucoup appréciée par les clients qui ne tarissent pas d’éloges en son endroit.
« Sa viande est propre et vraiment bien fait. C’est pourquoi je viens tout le temps ici. En plus de cela, elle est respectueuse.
Situé à la trame d’accueil de Ouaga 2000, le porc au four de Mme BAZIE est très prisé. Elle enfourne 2 à 3 porcs par jour. Ce qui lui permet de subvenir à ses besoins et de s’occuper de la trentaine de personnes sous sa coupole.
« Ce commerce me permet de payer mes factures et de subvenir convenablement à mes besoins. J’arrive même à faire face aux frais de scolarité de mes petits enfants. Ce commerce, c’est toute ma vie. »
Au Burkina Faso, la viande de porc est beaucoup appréciée. Mais elle ne fait pas bon ménage avec toutes les religions. Et à entendre notre amazone, cela amène beaucoup de bouchers à s’adonner à l’abattage clandestin.
Candys Solange PILABRE/ YARO