1918-2018, il y a cent ans, Nelson Mandela voyait le jour. Durant 67 ans, il a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président noir démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre. Et au regard de cette qualité humaine et morale dont il a fait preuve, les Nations Unis ont décidé depuis novembre 2009, de faire du 18 juillet, date de sa naissance, le jour où le monde a le devoir et l’obligation de se souvenir de ses actions afin de s’en servir pour l’édification d’une société plus humaine, plus juste et plus équitable. Ce mercredi 18 juillet 2018 marque donc le mandela day ou la journée internationale Nelson MANDELA. Une journée que le Burkinabè enclin dans l’incivisme et la corruption doit prendre pour méditer et revoir sa copie afin de véritablement participer à la construction et au développement harmonieux d’un Burkina Faso plus humain et plus juste.
Cette journée est l’occasion de revenir sur la vie et l’œuvre de cette personnalité légendaire qu’est Nelson Mandela. C’est un secret de Polichinelle, Madiba a montré l’exemple. En effet, il a donné 67 années de sa vie pour changer la vie de son peuple, le peuple sud-africain. Ses accomplissements lui ont beaucoup coûté et ont eu de graves répercussions sur sa famille. Mais face à l’adversité, il n’a jamais flanché. Son sacrifice a servi de fondement à l’édification d’une Afrique plus juste et davantage au service de son peuple.
Il était incontestablement un citoyen mondial modèle, dont l’exemple doit quotidiennement guider les actions des Africains en l’occurrence des Burkinabè dont la majorité a fait de l’incivisme et de la corruption leur modèle de vie.
« Chacun d’entre nous a la possibilité et la responsabilité de changer le monde pour le rendre meilleur », martelait Bessolé René BAGORO, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, lors de la 7e journée internationale Nelson MANDELA. Aussi, l’action bénévole en faveur d’autrui, de sa communauté et de son pays doit-elle être au cœur de cette commémoration.
Tout comme les 67 ans de sacrifice et de vie que Mandiba a donné pour le bonheur de son peuple, chaque citoyen de la planète et du Burkina en particulier, doit au moins, au cours de cette journée sacrifier, 67 minutes de ses 24 heures à une activité de service communautaire. Avec un simple geste de solidarité, on peut faire un pas en avant en direction du mouvement mondial pour le bien. Cela peut sembler anodin ou ressembler à une goutte d’eau dans l’océan, mais ce sont les œuvres utiles et individuelles qui mises ensemble, peuvent changer quelque chose dans le quotidien des Burkinabè. Balayer sa rue, vider le caniveau devant sa porte, voire prendre tout simplement soin de son environnement et de son cadre de vie, aider un enfant dans ses études, donner à manger à quelqu’un qui a faim, sont autant d’actions singulières, qui multiplier par les 16 millions de Burkinabè que nous sommes, sont en mesure de changer significativement la vie des Burkinabè.
« Le pays des hommes intègres » qui tend aujourd’hui à être le pays de l’incivisme, de la corruption et des autres mots connexes, doit en faveur de cette journée briser la glace. Chaque Burkinabè se doit de faire un examen de conscience afin de voir ce qu’il peut améliorer dans ses actions quotidiennes afin de participer au développement du pays.
C’est une réalité, personne ne viendra construire le Burkina Faso à la place des Burkinabè. Chacun, quelque soit sa couche sociale et son domaine d’activité doit apporter sa pierre à l’édification de la nation. Au XXI e siècle et au regard du contexte économique du Burkina, l’idée de l’Etat providence doit enfin faire place au concept que chaque Burkinabè avec sa pierre doit construire l’Etat, son pays et non, l’Etat qui doit donner à chaque citoyen une cuillère en or. Et pour cela, l’exemple, la vie et les actions du vieux leader sud-africain doit être la source d’inspiration et la boussole dans le vivre ensemble et dans la construction et le développement harmonieux du pays.
L'anniversaire du « Mandela 100 » a déclenché une série de souvenirs et d'hommages au défunt leader anti-apartheid, ainsi qu'un débat sur son héritage et le sort de l'Afrique du Sud depuis qu'il a démissionné en 1999. Presque vingt ans plus tard, ce pays se cherche, puisque l'unité voulue par Madiba est aujourd'hui mise à mal. Aujourd’hui plus que jamais donc, sa patrie mère, l’Afrique et le Burkina Faso doivent savoir ouvrir leur cœur à l’appel de ce père : « faire du monde un meilleur endroit ». Les Burkinabè, fort de cet appel doivent travailler à faire de leur pays, un meilleur endroit. Plus que de simples mots, il est temps que le slogan « Le Burkina Faso, la destination à ne pas manquer, Le Burkina Faso un jour, le Burkina Faso à jamais » devienne enfin une réalité.
Toutefois, il faut noter que la commémoration du 100e anniversaire de naissance de Nelson Mandela, ce 18 juillet 2018, est marquée par le lancement d’une pièce d’or et de plusieurs billets de banque à son effigie. Laquelle monnaie retrace les moments clés de la vie de Mandela, notamment son éducation dans les campagnes du Cap-Oriental, en tant que fils d’un chef coutumier, son emprisonnement qui a duré 27 ans et la fin de l’apartheid en 1994
En rappel, Nelson Mandela a été emprisonné sous le régime d'apartheid en 1962 et libéré seulement en 1990, quand il a mené le parti du congrès national africain à la victoire dans les premières élections multi-raciales en 1994. Il a tiré sa révérence le 05 décembre 2013 à l’âge de 95 ans.
Candys Solange PILABRE/ YARO
