Le commerce traditionnel est depuis des lustres, le canal d’achat des consommateurs. Mais, aujourd’hui avec le développement des technologies de l’information et de la communication, les commerçants ainsi que les consommateurs s’intéressent de plus en plus au commerce en ligne ou e-commerce. Il offre la possibilité de distribuer les produits et services au-delà des frontières géographiques et culturelles. C’est un moyen simple et efficace d’opérer des choix sur différents produits en même temps et de se faire de la publicité. Certains commerçants « traditionnels » sont stratégiques et utilisent le e-commerce en complémentarité du commerce traditionnel pour booster leur chiffre d’affaire.
Il n’y a rien de plus constant que le changement. Le e-commerce est en train de s’imposer dans le quotidien de certains Burkinabè. Plus besoin d’aller à « Nabi-Yaar », à « Dix-Yaar », ou à n’importe quel autre marché de la capitale burkinabè pour faire des achats. Avec le e-commerce, le marché est à portée de main. Les internautes consultent de plus en plus les sites de vente d’articles via mobile, ou écran d’ordinateur pour rechercher de l’information liée aux produits et services afin de finaliser leurs achats. Du commerce traditionnel au e-commerce, les nouvelles technologies influent de plus en plus le changement de comportement d’achat des Burkinabè.
Vu cette nouvelle donne, certains commerçants à l’image de Ibrahim, commerçant à « Dix Yaar », a trouvé une astuce, suivre l’évolution technologique pour se faire des bonnes affaires. « C’est ça qui est à la mode et je trouve que c’est une manière de partager très rapidement des échantillons à beaucoup de personnes en même temps », explique t-il.
Le commerce virtuel même si elle contribue à augmenter le chiffre d’affaires reste encore embryonnaire au Burkina Faso. Ce qui fait que pour le moment, il ne peut pas à lui seul, constituer pour un commerçant l’unique moyen de vendre ses produits, comme c’est le cas dans les pays développés. « Sur le net, je gagne du marché, même si cela n’atteint pas encore ce que je gagne sur le marché traditionnel », témoigne Ibrahim.
Quoi qu’il en soit, Ibrahim reste tout de même conscient que le commerce virtuel gagne chaque jour du terrain dans le cœur des consommateurs burkinabè. C’est pourquoi, il estime qu’il est aujourd’hui primordial que les commerçants évoluent avec leur temps, en apprenant à écouler autrement leurs produits. « Lorsque je m’approvisionne, j’essaye de mettre les échantillons de mes articles sur mon statut whatsapp et je partage aussi dans un groupe que j’ai créé. Ce qui fait que les gens ont une idée des nouveautés et certains même lancent directement la commande », explique ce e-commerçant de circonstance.
Pour lui donc, le e-commerce est une manne pour ceux qui savent s’en servir. Ainsi, internet est le cadre par excellence où on peut donner de la visibilité à ses activés sans grands efforts financiers et matériels.
Toutefois, il faut noter que ces deux canaux de vente, ne sont pas aux antipodes. Bien au contraire, ce sont les deux faces d’une même pièce. En effet, l’avenir du commerce ne se joue pas sur la disparition du commerce traditionnel, mais sur le mariage entre le commerce virtuel et le commerce physique et ce, pour l’accroissement des chiffres d’affaires des commerçants et la satisfaction de la clientèle de plus en plus exigeante.
Edwige SANOU
