Les salons de coiffure, les ateliers de couture et les restaurants sont des lieux où le contact physique est permanent entre prestataires de services et clients. Dans les ateliers de couture, pour la prise des mesures, la distance sociale réglementaire d’un mètre ne peut être respectée. Il en est de même dans les salons de coiffure et dans les restaurants. Le risque de contracter le coronavirus en ces lieux est, de facto, très élevé. Comment ces prestataires arrivent-ils à mener pleinement leurs activités malgré la pandémie de coronavirus ? Quel est son impact sur leurs activités ?
Se laver régulièrement les mains avec du savon ou utiliser du gel hydroalcoolique, rester à une distance minimale d’un mètre de son interlocuteur sont, entre autres, les précautions qu’il est vivement recommandé de prendre pour lutter contre la propagation du coronavirus. Dans les salons de coiffure hommes ou femmes, il est presque impossible de respecter la distanciation sociale d’un mètre avec la clientèle. Mathieu Adele Adebayo, gérant d’un salon de coiffure pour hommes, affirme utiliser de façon quotidienne du gel hydroalcoolique comme désinfectant. « Lorsque les clients arrivent, ils se désinfectent les mains avant d’entrer dans le salon. Nous portons aussi un masque de protection pendant que nous coiffons nos clients. Nous essayons au maximum de respecter les précautions recommandées ». Pour lui, ce sont ces mesures qu’il a adoptées pour éviter de contracter le Covid-19 et elles sont appliquées à l’ensemble de son personnel.
Plusieurs lave-mains sont disposés devant un restaurant de la capitale. On pourrait croire qu’ils sont en vente, mais il n’en est rien. Pulchérie Nana, la gérante dudit restaurant, déclare que ces lave-mains servent au lavage des mains de leurs clients à leur arrivée. « Nous donnons du gel hydroalcoolique aux clients pour qu’ils se désinfectent les mains après se les être lavés. Ensuite, nous prenons leurs commandes tout en portant un masque. La plupart de nos plats sont à emporter, comme recommandé par le gouvernement ».
Adama Lingani, styliste, respecte également les mesures contre la propagation du coronavirus. Mais contrairement aux autres, il utilise du savon pour le lavage des mains. « Nous n’avons pas pris de dispositions particulières. Nous faisons avec les moyens du bord et évitons le rapprochement entre personnel et clients ».
Tous déplorent la pandémie qui assaille le Burkina Faso et même le monde entier. « A cause du Covid-19, leurs activités tournent au ralenti », déclarent-ils, car la clientèle se fait de plus en plus rare et cela les inquiète énormément. Ils invitent chaque citoyen au respect des consignes pour éviter la propagation de la maladie et souhaitent que le remède à ce virus soit rapidement trouvé.
Elza Nongana