Ils sont nombreux à utiliser aussi bien l’arme militaire que celle culturelle pour faire face au phénomène du terrorisme qui endeuille le peuple burkinabè. Kaleb Zinsonni, alias « Kezi », Fulgence Yaméogo, alias « Fulpa », Sagaden, etc., sont de ceux-là. Comme riposte aux forces du mal, ils utilisent leur voix pour dire non aux attaques barbares et lâches mais également pour saluer le courage et le mérite de leurs frères d’armes. La rédaction de radarsinfoburkina.net est allée à leur rencontre.
Sergent-chef de l’armée burkinabè, Kezi, Kaleb Zinsonni à l’état civil, est convaincu que l’une des armes les plus efficaces pour lutter contre ces « imposteurs » est la culture. « En plus d’être au front, j’utilise ma voix pour appeler à l’union mais aussi pour appeler mes compatriotes à tenir ferme », a-t-il soutenu. Sa dernière sortie discographique, « Hymne à la Nation », en dit d’ailleurs long sur le message que l’artiste véhicule. « Je suis prêt à apporter tout pour libérer mon peuple et je précise que ma deuxième passion ne peut pas primer sur mon métier de militaire. Je fais la musique à mes temps libres », a tenu à préciser l’artiste. Il laisse entendre qu’ils (les artistes militaires) ont toujours eu le soutien de leur hiérarchie. Il termine en lançant un message à ses fans : « Continuez à croire en moi ; même si les compositions se font rares, sachez que c’est le contexte qui ne s’y prête pas. Ma dernière sortie discographique « Hymne à la Nation », est à consommer sans modération ».
« Sagaden », Denis Apouri à l’état civil, utilise, lui aussi, et le micro et son arme pour lutter contre le terrorisme. « Mon métier de gendarme prime sur la musique. La preuve, je suis présentement au front », a lancé le Maréchal des logis. Il a indiqué aussi faire de la musique à ses temps libre pour, dit-il, faire plaisir à ses fans. « Mon dernier single, « Jamais laisser tomber », malgré mon absence sur la scène musicale, fait son petit bonhomme de chemin », a-t-il dit. A l’en croire, il rate plusieurs scènes pour nécessité de service mais grosso modo, surtout grâce au soutien de sa hiérarchie, tout se passe bien.
« Fulpa » est le nom d’artiste du sergent Fulgence Yaméogo, qui a servi dans la région de l’Est et au Nord. Il est aussi conscient que les armes ne suffisent pas pour lutter contre le terrorisme. A travers son single « Burkina Bééba », chanté en langue mooré, « Fulpa » appelle à la mobilisation générale pour affronter les ennemis du peuple.
Ils font la fierté du pays des hommes intègres à double titre. En plus de leurs hiérarchies, ces artistes militaires ont également celle du ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango. D’ailleurs, il dit ceci : « La musique est l’arme la plus redoutable pour éradiquer le phénomène du terrorisme ». Il invite à une reconstruction du Burkina Faso sur des valeurs culturelles positives car si on met l’accent uniquement sur la guerre, on tuera des gens qui n’ont pas peur de mourir.
Obissa