Yannick Sankara, promoteur du journal en ligne Afriyelba, et ses compagnons d'infortune que sont Issouf Bonkoungou, fils du P-DG d’EBOMAF, et le sergent-chef de police Yaya Tiono ont été inhumés le vendredi 21 février 2020 dans l’après-midi au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. Radars Info Burkina y était.
Yannick Sankara et ses compagnons d’infortune sont morts dans la soirée du mercredi 19 février 2020 aux environs de 18h à Korhogo, en Côte d’Ivoire, suite à un accident de la circulation.
Le vendredi 21 février, c’est une marée humaine qui a afflué au cimetière municipal de Gounghin pour assister à l’inhumation des 3 défunts. Autorités administratives, politiques, policières, religieuses ainsi que des parents, amis, hommes de médias, acteurs culturels et connaissances des disparus les ont accompagnés à leur dernière demeure.
Qui est Yannick Sankara, que le monde des médias pleure aujourd’hui ? Des artistes et des journalistes ont livré des témoignages.
« Yannick était d’abord un petit frère. Quand il était au lycée, il m’appelait régulièrement. Il s’intéressait à ma personne et à mon engagement. Lors des nuits culturelles, il m’invitait. Je ne savais pas que plus tard il serait journaliste. Dans sa carrière de journaliste, il a beaucoup travaillé pour la musique burkinabè. C’est vraiment une perte pour nous », a confié l’artiste musicien Sana Bob.
Fabrice Sawadogo est journaliste : «Yannick était un ami et un confrère. C’est grâce à lui que j’ai créé mon journal, Infos Culture du Faso. C’était vraiment un bosseur. C’est triste».
Pour Hervé Honla, journaliste culturel, Yannick était un petit frère, un collègue, un ami et également son patron. « Patron parce que c’est grâce à lui que j’ai ouvert Oxygène Mag. Il était un pionnier en matière de journal en ligne. Il me disait que je pouvais mieux gagner en créant un journal en ligne. Par la suite, chaque fois qu’il remarquait qu’il n’y avait pas assez d’articles dans le journal, il me motivait à écrire davantage. Le journal avait été invité en Europe. Il fallait que j’envoie à ceux qui m’avaient invité un certain nombre d’informations relatives au nombre de vues et de partages des contenus du journal. Je ne savais pas comment le faire. Donc j’ai appelé Yannick. Dans un message vocal sur WhatsApp, il m’a expliqué comment procéder il y a à peine une semaine. Il devait m’expliquer physiquement à son retour de voyage. Hélas ! On se prodiguait inlassablement des conseils. Moi en tant qu’aîné et lui en tant que professionnel des médias en ligne », a témoigné, affligé, Hervé Honla.
Frédéric Lino est animateur, présentateur et acteur culturel : « Yannick était un frère. Il est à la base de mon arrivée dans le showbiz. Grâce à lui, j’ai pu me faire une place dans le showbiz burkinabè. Au-delà de cela, son site, Afriyelba, on l’a créé à deux. Ce site est devenu célèbre parce qu’il a cru en ce qu’il faisait. Yannick ne se fâchait jamais. C’est vraiment une grande tristesse de l’avoir perdu. On espère que Dieu nous donnera la force de surmonter ce coup dur. »
La rédaction de Radars Info Burkina présente ses sincères condoléances et exprime sa compassion à la famille de Yannick Sankara, à ses amis et collaborateurs, aux proches de ses 2 compagnons d’infortune ainsi qu’au monde des médias.
Aly Tinto