dimanche 24 novembre 2024

Construction d’une nouvelle image de l’Afrique : La veille médias comme une des solutions

piofr 2« La veille médias, outil de précision et de décision sur les savoirs » : c’est ce thème qu’a abordé Fabrice Piofret à l’occasion de la 11e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UCAO) pour une image positive de l’Afrique. Selon le panéliste, l’activité de veille médias donne aux dirigeants une possibilité d’anticiper sur certaines actions et surtout de soigner de mauvaises images présentées dans certains médias. Il a par ailleurs indiqué que cette veille est un outil important aux mains des communicants et journalistes pour soigner l’image de l’Afrique.

Fabrice Piofret, directeur d’une société de veilleurs médias en Côte d’Ivoire, paraphrasant un général d’armée, a déclaré que pour réussir une guerre, il faut déterminer le plan de son ennemi et on saura alors quelle stratégie sera couronnée de succès et quelle autre ne le sera pas. Selon lui, ce général était persuadé que l’on pouvait gagner la guerre sans la faire et ce, grâce à l’espionnage de l’ennemi. A en croire Fabrice Piofret, le veilleur médias se doit de veiller sur l’image de ses clients tout en assurant la sécurité et la protection de leurs données, et la veille médias est une activité continue qui permet aux décideurs de soigner leur image dans les médias. Il affirme que pour soigner l’image de l’Afrique dans les médias, les communicants et journalistes peuvent rectifier certaines publications grâce la veille médias. Pour le communicateur du jour, cette veille est un long voyage qui ne s’arrête pas en ce sens que c’est une surveillance active de l’environnement afin d’anticiper certaines actions. Fabrice Piofret la représente par un schéma selon lequel l’institution ou l’entreprise doit se définir ses besoins, établir un cahier des charges et des objectifs précis à atteindre. Passé cette étape, il indique qu’il faut rechercher toutes les informations qui peuvent aider les décideurs à orienter certaines de leurs décisions ou soigner leur image mal présentée dans tel ou tel média. De l’avis de M. Piofret, plus tôt le décideur a l’information, mieux il est armé pour faire face à une situation. Pour lui, l’information d’un concurrent, quelle que soit sa nature, peut constituer une opportunité pour le veilleur car celui-ci peut l’utiliser en sa faveur. Et d’ajouter que la veille médias permet de prévenir un risque. Ainsi, les communicants des différents dirigeants africains devraient avoir des contacts permanents avec les médias, ce qui permettrait de rectifier certaines publications si l’on trouve que celles-ci ne sont pas de nature à promouvoir l’image desdits dirigeants ou de leurs pays. L’activité de veille médias relèverait de l’intelligence économique. Mieux, elle en serait même la pierre angulaire au service non seulement des entreprises, mais aussi des nations, à en croire M. Piofret. En ce qui concerne l’image négative de l’Afrique véhiculée dans les médias, il suggère que les journalistes et les communicants en fassent un devoir quotidien afin d’inverser cette tendance. Pour y arriver, il propose que les contenus des médias qui ne présentent pas une image soignée de l’Afrique soient corrigés par des publications contraires. Enfin, il pense que tant que les populations seront enclines à suivre les médias internationaux au détriment de ceux nationaux, cette mauvaise image qui est présentée du continent noir aura du mal à disparaître.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

 

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