« Information et communication en période de crise : plaidoyer pour la réhabilitation de la vérité » : c’est sur ce thème que s’est entretenue le Pr Marie-Soleil Frère avec les journalistes et communicants à la 11e édition des UACO. A sa suite, la perception de l’image de l’Afrique dans les médias, qu’ils soient nationaux ou supranationaux, a été abordée par le Dr Lamoussa Tiaho du Niger et le Dr Akoissy Clarisse Léocadie Thoat de la Côte d’Ivoire. Pour ceux-ci, communicants et journalistes doivent soigner l’image de l’Afrique dans les médias en présentant les bonnes actions qui y sont menées.
Selon le Pr Marie-Soleil Frère, il revient aux médias africains de donner l’image réelle du continent, car il ne faut pas négliger ce qui se passe sur le continent noir. Il faut toujours opter pour la vérité, dire ce qui se passe en Afrique. « On répond à l’information par l’information », a-t-elle souligné.
Pour cette enseignante d’université belge, le journaliste doit être au service de la vérité avec responsabilité. Faisant dans la métaphore, elle a affirmé qu’en plus de « parler du train qui déraille ou qui arrive en retard, le journaliste doit aussi s’intéresser aux trains qui arrivent avant l’heure ».
De l’avis du Dr Akoissy Clarisse Thoat, l’image de l’Afrique peut être redorée non seulement par les professionnels de la communication, mais aussi par les citoyens africains eux-mêmes. En prenant l’exemple de quelques sites web ayant plus de deux millions d’abonnés, elle a démontré que les réseaux sont un canal de communication efficace pour véhiculer une image positive de l’Afrique. Selon elle, le Rwanda est un exemple palpable de pays africain qui a pu redorer son image après le génocide de 1994. Selon l’enseignant-chercheur, sur tous les continents, y compris ceux américain et européen, il y a des nécessiteux qui n’arrivent ni à se nourrir ni à se soigner convenablement. Mais ces images-là ne sont pas véhiculées par les médias occidentaux. C’est pourquoi elle s’offusque de constater que c’est la misère et la guerre et tout ce qui affreux qui est présenté de l’Afrique aux yeux du monde non seulement par les médias occidentaux mais aussi par ceux africains.
Selon le Dr Lamoussa Tiaho du Niger, s’il est indéniable qu’il y a des atrocités en Afrique, comme dans le reste du monde d’ailleurs, il n’en demeure pas moins qu’il y a également des images positives de ce continent qui est le berceau de l’humanité. Pour lui, ces aspects doivent donc être valorisés pour soigner l’image de l’Afrique dans les médias.
Saâhar-Iyaon Christian Békuoné