L’ambassadeur du Japon au Burkina Faso a procédé à la remise officielle des clés de plus de 300 moyens roulants et de 105 lampes projeteurs portables au ministère de la Sécurité. C’était au cours d'une cérémonie ce lundi 11 novembre au camp du groupement de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) en présence du ministre de la sécurité et de plusieurs autres membres du gouvernement. Radars Info Burkina y était.
C’est un équipement de sécurité composé de 96 pick-up, de 200 motos tout-terrain, de 42 motos d’escorte ainsi que de 105 lampes qu’a reçu Ousséni Compaoré de la part de Tamotsu Ikezaki, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Burkina Faso. Selon l’ambassadeur nippon, son pays ne pouvait rester indifférent aux épreuves que connaît le pays des Hommes intègres. Ainsi, ce don de matériel est une réponse à l’appel à la solidarité bilatérale et internationale lancé par le chef de l’Etat.
Ce matériel logistique, dont la valeur est estimée à 3 250 000 000 de francs CFA, a été reçu avec joie par les autorités en charge de la sécurité, à commencer par le directeur général de la police, qui a exprimé sa gratitude aux donateurs. Ousséni Compaoré, ministre de la Sécurité, quant à lui, a salué la générosité de l’ambassadeur et de son pays, qui s’est traduite par ce soutien au Burkina Faso en ces moments où le pays subit régulièrement des attaques terroristes qui l’endeuillent. Selon lui, ce matériel vient renforcer l’opérationnalisation et la mobilité des forces de sécurité sur le terrain. Il a assuré que le matériel serait immédiatement distribué aux différentes unités qui composent son département.
Ousséni Compaoré a aussi salué les efforts de ses prédécesseurs Clément Sawadogo et Simon Compaoré qui, selon lui, ont œuvré à l’aboutissement de ce partenariat entre les autorités japonaises et le ministère de la Sécurité. Présent sur les lieux, Simon Compaoré s’est également réjoui de ce soutien du Japon au Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme.
L’ancien maire de la ville de Ouagadougou s’est également prononcé sur l’appel à l'enrôlement volontaire du président du Faso qui suscite la polémique. Pour lui, ces volontaires seront encadrés. « Ce ne sont pas des groupes d’autodéfense qui seront armés comme ça ! Ils seront sous le commandement des autorités de la police et de la gendarmerie. Les gens comprendront leur utilité quand ils verront leur efficacité sur le terrain», a-t-il lancé.
Aucun chemin n’est long quand on est accompagné par un bon ami, dit-on. Le Burkina Faso, en cette période de lutte contre le terrorisme, a plus besoin d'un soutien matériel que moral. Les autorités du pays l’ont exprimé à plusieurs reprises. Ce don concret du pays du Soleil-Levant va au-delà des déclarations de sympathie et des condamnations de forme. Espérons que d’autres pays lui emboîteront le pas.
Péma Néya