Suite aux attaques simultanées perpétrées le 02 mars 2018 à Ouagadougou à l’Ambassade de France et à l’Etat-major Général des Armées (EMGA), une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte. En plus des dégâts matériels énormes, cet acte barbare a occasionné la mort de huit (8) militaires burkinabè et blessé quatre vingt-cinq (85) personnes dont soixante-un (61) militaires et vingt-quatre (24) civils. C’est le bilan dressé par le procureur du Faso aux hommes de médias ce mardi 06 mars 2017.
Immédiatement après les attaques perpétrées contre l’Ambassade de France au Burkina Faso et l’Etat-major général des armées (AMGA), une enquête judiciaire a été ouverte. Selon madame le procureur du Faso, Maïza, SEREME, l’enquête porte essentiellement sur les faits de flagrance pour association de malfaiteurs terroriste, d’assassinats, de tentative d’assassinats, de détention illégale d’armes à feu et de munitions, de destruction volontaire aggravée de biens, le tout avec une entreprise terroriste.
Ce sont les enquêteurs de la gendarmerie nationale et de la police nationale qui sont chargés des investigations. Ils sont appuyés par une équipe d’enquêteurs et de magistrats français venus de Paris. Mais, cet appui de la France « entre dans le cadre de la coopération judiciaire » a précisé Maïza SEREME, procureur du Faso.
Cependant, contrairement aux rumeurs qui circulent depuis ce vendredi noir, aucun assaillant n’était vêtu de tenue militaire. « Des constatations matérielles sur les lieux des attaques révèlent qu’aucun des assaillants ne portait une tenue militaire. Ils étaient tous en civile et portaient des vêtements composés de chemisettes, de pantalons jeans, de casquettes et de blousons. Ils portaient tous sur le front ou avaient sur eux des bandeaux de couleur blanche sur lesquels étaient inscrits en arabes l’expression suivante : il n y a de divinité que Allah et Mohamed est son messager », a expliqué madame le procureur.
A ce stade de l’enquête, les assaillants n’ont pas encore été identifiés, mais huit personnes toutes de nationalité burkinabè ont été déjà interpellées et placées en garde-à-vue parmi lesquelles cinq (5) civils, un militaire radié et deux (2) militaires en service. En outre, plus d’une soixantaine de personnes ont été auditionnées comme victimes ou témoins. A ce stade, aucune piste n’est à exclure, « même celle de la complicité interne », a noté Maïza SEREME.
Au total huit (8) militaires ont perdu la vie durant l’assaut. On dénombre aussi autour de quatre-vingt-cinq (85) blessés dont soixante-un (61) militaires et vingt-quatre (24) civils. Les dégâts matériels sont aussi énormes. En effet, vingt-neuf (29) véhicules ont été incendiés et vingt-six autres endommagés. Aussi, en plus des bâtiments endommagés, trente-quatre (34) engins à deux roues ont été incendiés et soixante (60) autres endommagés. La note « positive » est la mort de tous les huit (8) assaillants.
« Afin d’aider à l’identification d’hôtes, de complices, ou de facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu’à l’exécution de l’attaque terroriste, nous réitérons notre appel à témoin et invitons toute personne désireuse d’apporter son témoignage à se présenter dans l’une des brigades de gendarmerie ou dans un commissariat de police le plus proche », a martelé le procureur du Faso.
En rappel cette attaque simultanée a été revendiquée par le groupe terroriste dénommé « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Nusrat al-islam wal-muslim) ».
Candys Solange PILABRE/ YARO