dimanche 24 novembre 2024

Têtes, pattes et queues d’animaux à Ouagadougou : Ces restes de chair qui font vivre plusieurs familles

abats unePattes, têtes, queues et peaux de bœuf, ainsi que celles de mouton et de chèvre sont commercialisées dans un marché appelé « bouzoute yaar ». En ces lieux, tous les jours vers dix heures, les commerçants sont à pied d’œuvre pour arranger ces parties restantes des animaux qui proviennent des différents abattoirs. Des nationaux comme internationaux, nombreux sont les clients qui s’en procurent toutes les semaines pour leur consommation familiale. Si les uns y viennent régulièrement parce que les prix sont abordables, les autres par contre ont choisi d'en faire leurs aliments prioritaires. Les commerçants de ces parties disent tirer leur épingle du jeu.

Abdoul Aziz Compaoré mène cette activité de commercialisation de pattes, et queues de bœuf depuis 2006 dans ce marché. Sa clientèle est, dit-il, très variée. Car en dehors des nationaux, il convoie souvent sa marchandise au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo.  Pour lui, ses clients apprécient bien ces parties parce qu’ils y sont fidèles depuis plusieurs années.

Selon Amadou Bakayoko, les pattes de bœuf sont très appétissantes. En saison de pluvieuse, surtout après une pluie, il trouve son compte en mangeant un plat de soupe de pattes de bœufs. Il dit avoir l’habitude d’en prendre avec le pain chaud ou avec des galettes. Etant un client fidèle, il vient s’en procurer chaque semaine. En plus de la soupe, il a l’habitude d’utiliser les pattes de bœufs dans de la sauce graine. Comme prix, Abdoul Aziz dit que tout le monde en fonction de ses moyens peut repartir avec quelque chose car, dit-il, ces parties sont accessibles à partir de 1000 F. abats 2Il précise cependant que les prix sont fixés à partir de la taille et en fonction de la fluctuation du marché. Parce que pour lui, il y a des périodes de rareté qui font flamber les prix.

Comme difficultés, ces commerçants évoquent le non-aménagement du marché qui est à ciel ouvert de sorte qu’en cas de pluie, il leur est difficile d’allumer ou de maintenir le feu allumé de même que le déplacement des clients dans le marché. Malgré le fait qu’ils sont exposés à tout moment à la fumée, ils disent n’avoir pas le choix mais l’essentiel pour eux, c’est d’avoir leur pain quotidien. Pour ce qui concerne les conditions de traitement de ces parties avant consommation, ils indiquent qu’ils mettent l’accent sur la protection de leurs clients en prenant le soin de bien les griller avec du bois de chauffe, contrairement à ceux qui font usage de certains produits impropres à la consommation tels les caoutchoucs.  Pour notre interlocuteur, l’intervention de la municipalité pour aménager le marché en clôturant et lui donnant certaines infrastructures pour l’hygiène arrangerait les commerçants et leurs clients.

En dehors des pattes de bœuf, leurs queues et leurs peaux, c’est un marché où l’on trouve des langues de bœuf, des têtes et des pattes de mouton et de chèvre qui sont vendues en quantité importante tous les jours. Ce qu’il faut cependant déplorer, c’est l’hygiène du marché et des employés qui y travaillent. Vivement que l’Etat trouve la formule adéquate pour encadrer cette activité pour la santé des populations.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné.

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