Chaque année, à l’initiative de l’UNESCO, un hommage est rendu à travers le monde au corps enseignant. A Pouni, commune de la province du Sanguié, les fils et filles réunis au sein de l’ADES/P ont récompensé les enseignants ainsi que leurs élèves pour leurs performances dans cette localité. Radars Info Burkina y était.
Le samedi 5 octobre, la commune rurale de Pouni, dans la province du Sanguié, a vibré au rythme de l’excellence. Des enseignants, des élèves et parents d’élèves venus des 26 villages de ladite commune ont été primés, félicités et encouragés. La cérémonie a eu lieu à l’école primaire de Pouni en présence des autorités provinciales avec à leur tête le haut-commissaire.
Ils sont repartis qui les bras chargés d’ordinateurs (pour les meilleurs enseignants), qui avec des vélos et des kits (pour les meilleurs élèves), qui avec des cadeaux et des lettres de félicitations (pour les enseignants à la retraite ainsi que la meilleure association de parents d’élèves). Au total, c’est du matériel roulant et du matériel didactique dont le coût avoisine 8 millions de francs CFA qui a été remis aux enseignants ainsi qu’à leurs élèves ayant réalisé de bons taux de réussite.
Cette initiative qui a suscité tant de joie et de sourire chez les lauréats est l’œuvre d’un regroupement de cadres de la localité dénommé Association pour le développement économique et social de Pouni (ADES/P). Une association qui n’a que 4 mois d’existence mais qui a déjà à son actif plusieurs actions de bienfaisance, a reconnu Nébibié Nader Ido, maire de cette commune.
Anicet Parfait Nézien, président de cette structure, à, quant à lui, souligné les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les enseignants. Il a également félicité les lauréats récompensés au nom des fils et filles de la commune.
La cérémonie de récompense était placée sous le parrainage de l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao, lui-même fils et cadre de la commune, et du ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, ainsi que d’autres fils de la localité. Dans le mot des parrains prononcé par leur représentante, Mme Tiao, les initiateurs, les enseignants et leurs élèves ont été salués et félicités pour la qualité des résultats obtenus.
Les anciens instituteurs étaient également à l’honneur. L’un d’eux, Théophile Sawadogo, a passé toute sa carrière d’enseignant dans cette commune et a enseigné la majorité de ses cadres. Ce samedi, ses écoliers d’hier, devenus aujourd’hui des cadres, lui ont rendu un hommage mérité pour son apport à la localité.
Pour les lauréats, au-delà de ces récompenses dont le montant avoisine les 8 millions de francs CFA que l’ADES/P leur a apportées, c’est la reconnaissance des enfants de cette commune à leur endroit. Ils sont engagés à faire rayonner l’excellence dans cette contrée du pays.
En rappel, l’ADESP n’est pas à sa première action. Il y a deux mois, cette jeune association a initié une journée de reboisement pendant laquelle plus de 1500 plants ont été mis en terre. Une activité qui vient s’ajouter à cette cérémonie de récompense du monde de l’enseignement et ce en seulement 4 mois d’existence.
Anicet Nézien, son président, annonce plusieurs autres activités d’ici le début de la nouvelle décennie, notamment le suivi des plans reboisés, l’entretien et l’hygiène de la commune. Des rencontres avec les ressortissants de cette commune sont également en cours en Côte d’Ivoire, en France ainsi qu’aux Etats-Unis en vue de les encourager à participer au développement de leur bourgade.
En s’engageant dans cette voie d’accompagnement de la commune de façon bénévole, l’ADES/P suit les traces de son ancêtre l’ADESP-Z, une autre association créée dans la même localité dans les années 80 à qui la commune doit l’essentiel de ses infrastructures sanitaires et scolaires. L’un de ses présidents, Nébié Bernard, s’est réjoui de voir leurs enfants suivre leurs pas. Il a par ailleurs formulé le vœu de les voir faire mieux qu’eux.
Dans un contexte économique où tout est prioritaire, où l’Etat lui-même semble dépassé et débordé, surtout en cette période de crise humanitaire dans certaines région, ces actions des cadres constituent un soulagement supplémentaire pour les populations qui ne demandent que le minimum vital.
Péma Néya