Pour beaucoup d’automobilistes ouagalais, trouver un lieu de stationnement est un exercice difficile. Au quotidien, plusieurs d’entre eux sont piégés entre des voies très étroites « grignotées » par des occupants anarchiques et par l’insuffisance, voire l’inexistence, d’aires de stationnement routier. Radars Info Burkina s’est intéressé aux aires de stationnement dans la capitale burkinabè.
Pour beaucoup d’automobilistes, trouver un endroit où se garer à Ouagadougou relève du parcours du combattant. En effet, le plan d’urbanisation de la capitale burkinabè est jugé dépassé par plusieurs automobilistes et usagers de la route.
« Pour se garer à Ouaga, c’est tout un calvaire, surtout au centre-ville. Il n’y a pas de parking adapté qui puisse accueillir un grand nombre de voitures. Certains propriétaires immobiliers ne prévoient même pas de parking pour leurs visiteurs. On est souvent obligé de mal se garer parfois en pleine chaussée. Ce n’est pas bien, ça perturbe le trafic mais on n’a pas le choix. Il faut que la mairie revoie les choses de ce côté-là », s’indigne un usager.
Un point de vue qui illustre le calvaire des Ouagavillois qui circulent en voiture. Ils reprochent à la ville de Ouagadougou de ne pas se doter de voies modernes suffisamment larges qui tiennent compte de l’expansion démographique de la ville. « On continue de construire de petites voies comme si nous étions en 1960. Les voies sont très étroites», déplore un passant à la recherche d’un lieu de stationnement.
Des voies déjà étroites sont rétrécies en raison de l’occupation illégale et anarchique dont elles font l’objet par des commerçants et d’autres acteurs du secteur informel.
Ces difficultés des usagers sont connues de l’Hôtel de ville. Selon le premier adjoint au maire de Ouagadougou, un travail de fond est en train d’être fait pour faciliter le stationnement des voitures et la fluidité du trafic.
« Nous avons déjà mené des études et des sites ont été identifiés pour aménager des parkings, surtout au centre-ville et autour du grand marché ainsi que des autres zones très fréquentées. Il faut reconnaître que même si nos voies sont étroites, les commerçants s’y installent et ne facilitent pas le trafic», a affirmé Moussa Belem, premier adjoint à l’édile de Ouagadougou.
Et d’ajouter : « Nous travaillons à déguerpir ceux qui sont installés de façon anarchique sur nos voies pour leur propre sécurité et pour rendre plus fluide la circulation. Nous prévoyons également l’élargissement de certaines rues et la création de voies à sens unique.»
En attendant que ces annonces se matérialisent concrètement sur le terrain, les automobilistes de la capitale continueront à avoir beaucoup de peine à se stationner. Chaque année, des centaines d’accidents sont déplorés dans la capitale ainsi que dans des villes de l’intérieur du pays. S’il est vrai que l’étroitesse des voies n’est pas la seule raison de ces drames, il n’en demeure pas moins qu’un plan d’architecture en urbanisme routier mettrait plusieurs personnes à l’abri de ces accidents de la route dans la ville de Ouagadougou.
Péma Néya