Dans la ville de Ouagadougou, il n’est pas rare d’apercevoir des espaces verts sans gazon ni verdure. Le peu de gazon qui existe doit résister aux déchets plastiques et autres qui le jonchent. Il doit également tenir face au soleil sur la longue période sèche jusqu’à ce que vienne la saison pluvieuse avant d’être arrosé par la pluie. Radars Info Burkina a fait le tour de quelques ronds-points.
C’est un constat que l’on peut faire même en cette période où il pleut dans la quasi-totalité des ronds-points et espaces verts de la ville Ouagadougou. Des pelouses dont la couleur fait douter de l’espèce même, d’autres espaces verts ne le sont que de simple appellation. Le peu de verdure qui existe doit sécréter sa propre eau pour tenir jusqu'à ce que le climat devienne clément.
Du rond-point de l’Union africaine à l’espace qui sous-tend le monument des martyrs en passant par les espaces verts qui bordent l’échangeur de Ouaga 2000, excepté quelques arbres qui ont échappé à la chaleur, la majeure partie de ces places sont envahies progressivement par du gravier ou du sable qui est plus visible que la verdure à laquelle ces espaces étaient destinés.
« Ces plantes ne sont pas arrosées, on ne reconnaît même plus la couleur du gazon. Comment vous pouvez imaginer que même les plantes et espaces du centre-ville ne soient ni arrosées ni entretenues ? » S’interroge une passante. Et d’ajouter : « On se néglige trop au Burkina. Ailleurs quand vous voyez les villes, ça vous donne envie de sortir tout le temps. Vraiment il faut que les maires revoient leur copie », s’indigne-t-elle.
Interrogé sur la politique municipale d’embellissement et d’entretien de la capitale burkinabè, Belem Moussa, premier adjoint au maire de la capitale burkinabè, annonce de grands projets. « Nous avons toute une politique d’embellissement de la ville. Vous avez certainement remarqué que des travaux ont déjà commencé sur certains espaces verts, notamment le rond-point de la Patte-d’oie. »
Ce projet, à en croire le maire adjoint, inclura l’entretien des aires de repos, les jardins publics ainsi qu’un programme de reboisement urbain. « Nous avons des partenaires qui sont même prêts à financer l’aménagement et l’entretien des jardins publics, notamment tout le long des canaux d’évacuation des eaux. Nous travaillons également à renforcer la ceinture verte. Des Organisations non gouvernementales ont déjà reboisé plus d’un hectare. A la fin de ces travaux, vous verrez que notre ville aura fière allure », a-t-il ajouté.
Les jardins publics, les espaces verts ainsi que les décorations sur les terre-pleins, outre le fait qu’ils embellissent la ville, contribuent à maîtriser la poussière et à donner des aires de repos agréables aux citadins, surtout en période de chaleur.
Péma Néya
