jeudi 21 novembre 2024

Procès du putsch manqué de 2015 : Ambiance à l’extérieur de la salle de jugement

00116.00 03 26 06.Image fixe112A l’occasion du procès de Gilbert DIENDERE et des 83 autres accusés dans le cadre du putsch manqué de 2015, de nombreuses personnes se sont invitées dans la salle de jugement délocalisée à Ouaga 2000. Mais à l’extérieur, l’ambiance était également bouillonnante.

 

La manifestation pacifique des victimes

L’association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2016 (ABCE 16) a tenu à marquer sa présence au procès en manifestant de façon pacifique aux alentours de la salle des banquets de Ouaga 2000. Une façon pour ces victimes de se faire entendre et d’appeler à un procès juste et équitable. Par ailleurs, des jeunes activistes ont tenu eux aussi à marquer  leur attachement à un procès légitime. « On espère que le procès sera équitable et que les putschistes vont payer le prix de leurs forfaitures », a signifié Ibrahim ZABSONRE, activiste.00116.00 03 36 02.Image fixe110

 

Une fouille des forces de l’ordre et de la sécurité, diversement appréciée

T00116.00 03 21 12.Image fixe108ous ceux qui souhaitaient accéder à la salle des banquets devraient se soumettre à une fouille minutieuse. Sacs, poches des habits, et autres affaires, tout est passé à la loupe. Des mesures qui visent à assurer la bonne marche du procès, mais qui ont été diversement appréciées. « C’est un procès d’une grande envergure et mérite d’être hautement sécurisé. Nous sommes dans un contexte terroriste  et nul ne sait ce qui peut advenir. Je suis satisfait par le dispositif mis en place », témoigne un citoyen. Un avis non partagé par Fidèle YAMEOGO : « Ce petit contrôle ne peut pas empêcher les terroristes de rentrer. Je m’attendais à plus que cela », se plaint-il.

Les indésirables journalistes

00116.00 03 15 22.Image fixe109Ils étaient parmi les premiers à arriver sur les lieux, mais leur présence dans la salle de jugement a été jugée inopportune. Les journalistes n’étaient pas autorisés à entrer dans la salle, munis de leur outil de travail (caméras, appareils photos ou dictaphones). Toute chose qui a entravé le bon exercice de leur profession. Les forces de l’ordre et de sécurité leur ont juste accordé quelques secondes de prise d’images dans la salle de jugement, lorsque la séance de jugement était en interruption. Toute chose que désavoue Abdoulaye DIALLO, Coordonateur du centre national de presse Norbert ZONGO. « J’ai mal au cœur quand je vois autant de journalistes au dehors empêchés d’assister au jugement. Les journalistes sont des témoins de l’histoire et c’est  leur droit de pouvoir filmer », a-t-il expliqué.

De véritables business

00116.00 03 37 05.Image fixe106Le procès du putsch manqué à été l’occasion pour de nombreux individus de faire de bonnes affaires. Au titre de ceux-ci, il y a les « gardiens de portables ». En effet, les portables et autres appareils numériques étant interdits dans la salle de jugement, certains individus ont pris l’initiative de les garder par devers eux, moyennant la somme de cinq cent (500) francs CFA. « Les portables sont interdits en salle sous peine d’une amende de cinq cent mille (500 000) francs CFA », explique l’un d’eux à la va-vite, très occupé à faire ses transactions avec une foule d’individus, prêts à payer le prix qu’il faut, afin d'accéder à la salle.  Mais cette stratégie commerciale n’est pas du goût de tout le monde et certains crient à l’arnaque. « Ce n’est pas normal. On aurait dû nous prévenir que les portables ne seraient pas autorisés à l’intérieur. Je ne peux pas confier mes affaires à des inconnus. Je ne sais pas d’où ils viennent. Et s’ils s’enfuient avec tous mes portables ? », lance une jeune femme.

00116.00 03 15 03.Image fixe111Parmi ceux qui se sont également frottés les mains en marge de ce procès, figurent les gérants de parkings, qui ont reçu de nombreux clients venus assister au procès. Pour parquer son engin,  il fallait débourser deux cent (200) Francs CFA pour une motocyclette ou une bicyclette et cinq cents (500) francs CFA pour une voiture. « On profite de ce genre d’événements pour avoir de l’argent. Sinon les autres jours, le marché est nase. Comme vous le constatez, de nombreuses personnes sont venues assister au procès », se réjouit Ignace KIEMTORE, parqueur.

Impressions par rapport à la suspension du procès

Suite à la suspension du procès par le président du tribunal militaire, les réactions à l’extérieur de la salle des banquets ne se sont pas fait attendre. « J’espérais vraiment que le procès aurait lieu aujourd’hui et qu’on allait condamner les gens pour en finir avec ce dossier. On nous parle de procédure. Ce qui a été fait a été fait. Qu’on les amène en prison », s’indigne Souleymane KABORE. Bassouni DIANE pense quant à lui que cette façon de procéder est légitime. «  Je pense que c’est normal car avant de parler du droit, il faut soi-même être dans le droit.  C’est à ce prix que ce procès pourra être légitime », explique-t-il.

 

RGB

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