Les tricycles, ces engins qui sont énormément utilisés pour le transport des marchandises, causent bien souvent des problèmes en circulation dans la capitale du Burkina Faso, d’où les contrôles stricts et fréquents dont ils font l’objet. Cependant, il y a lieu de se demander si en cas d’infraction les propriétaires des marchandises transportées sont concernés par la sanction. Une interrogation qui mérite un éclaircissement de l’opinion publique.
Moyen très courant de transport des marchandises, les tricycles font l’objet de contrôles inopinés à Ouagadougou. En cas de saisie d’un engin de ce type transportant des marchandises, le propriétaire de ladite marchandise est autorisé à la récupérer. « C’est le véhicule qui est en cause et non son contenu. Les propriétaires des marchandises peuvent donc venir décharger leurs marchandises et laisser le tricycle en fourrière », explique Adama Pamtaba, chargé de communication de la police municipale.
A la question de savoir quelles précautions le citoyen lambda peut prendre avant de confier ses marchandises aux conducteurs de tricycles au vu du désagrément que pose l’immobilisation de l’engin, le chargé de communication de la police municipale admet la difficulté de ce cas de figure. « Je vois mal un propriétaire de marchandise voulant louer un tricycle demander au conducteur si ses papiers sont en règle, sans oublier qu’il n’y a pas de faute prédestinée en la matière », répond-il.
Selon lui, les conducteurs de tricycles sont responsables de plusieurs infractions en circulation. Il y a les contrôles administratifs, qui concernent les documents de l’engin et ceux du conducteur, mais aussi les différentes infractions au Code de la route. En effet, la circulation des tricycles est réglementée par le décret N° 2012-559/PRES/PM/MTPEN/MEF/MICA/MATDS/MID du 05 juillet 2012, portant conditions et modalités d’exploitation à titre onéreux et pour compte propre des vélomoteurs, motocyclettes, tricycles et quadricycles à moteur. « Il est dit que tout conducteur doit avoir une carte grise, une assurance, une visite technique, un permis de conduire et la patente de la commune. Et concomitamment à cela, il y a les heures de circulation, qui vont de 05h30 à 19h, en plus des chargements hors gabarit», souligne-t-il.
« Il y a des tricycles qui transportent des charges dépassant la capacité de l’engin. Cela fait que le conducteur ne maîtrise plus l’environnement de sa monture, car la charge déborde à telle enseigne qu’il ne voit même plus derrière ou de côté. C’est ce que nous appelons chargement mal arrimé », conclut-il.
Au vu de cela, il revient donc aux propriétaires de tricycles de prendre les précautions tant sur le plan administratif qu’au niveau du Code la route afin d’éviter tout désagrément.
Edwige Sanou